Mémoire : La seconde vie de Kotto Bass
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Une fondation dédiée au célèbre artiste musicien camerounais arraché à la vie en 1996, sera inaugurée le 15 juin prochain au quartier Bonendale à Douala.

L’oeuvre artistique de Kotto Bass, de son vrai nom Théodore Auger Nyamsi, virtuose de la guitare basse décédé le 20 novembre 1996, restera pendant longtemps gravée dans la mémoire collective. Il s’agit d’une orientation donnée à la Fondation Kotto Bass (Fkb), installée au quartier Bonendale dans l’arrondissement de Douala 4è. L’ouverture officielle de ladite fondation aura lieu le 15 juin 2019, afin de matérialiser l’idée d’un groupe de personnes venues d’horizons divers qui ont décidé, depuis 2015, de rendre le souvenir vivant d’un artiste handicapé physique et autodidacte au talent inégalé, décédé à 33 ans, à la fleur de l’âge.

Un projet qui s’est mué en réalité, à travers l’engagement des membres fondateurs de la Fondation Kotto Bass, réunis autour de la nièce de l’illustre disparu, Danielle Eyango. La fondation en question occupe 300 mètres carrés sur un espace de 1000 mètres carrés. En fait, le bâtiment siège est subdivisé en plusieurs pièces, pour accueillir, à termes, 13 ateliers : informatique, métiers du bois, bricolage et déco, basketball, langues maternelles, pâtisserie, cuisine camerounaise et européenne, peinture et dessin, catéchisme, sculpture etc.

Les 700 autres mètres carrés seront réservés aux travaux champêtres, aux jeux et attractions diverses. En plus des consultations en pédiatrie, la Fkb aura au coeur de ses activités une école de musique coordonnée par un autre musicien de la vieille garde, Marco Mbella. La cible est constituée des enfants ayant le profil de Kotto Bass, démunis et vivant avec le handicap, âgés entre 3 et 14 ans, avec une possibilité d’élargissement. L'info claire et nette. « Nous avons voulu qu’on emprunte un taxi en donnant le nom de Kotto Bass comme destination. Nous le faisons pour que les années à venir, qu’on sache qu’il y a eu un Camerounais qui a pu accomplir son rêve, sorti des sentiers battus et qui est mort au sommet de sa gloire », explique la présidente de la Fkb, Danielle Eyango. Le roman qu’elle a commis en 2012, intitulé « Kotto Bass : comme un oiseau en plein vol », n’a pas suffi pour rendre le témoignage à son oncle. Ce qui est rendu possible aujourd’hui à travers la fondation baptisée « La Case de Tonton Vieux », construite en matériaux provisoires et de récupération, reflet de la simplicité et de la sobriété d’un artiste qui a marqué son époque.

« Nous ambitionnons de faire une oeuvre caritative, et essayerons de financer nos activités par nous-mêmes », ajoute Dr Patricia Epée, membre fondatrice de la Fkb, nièce du défunt et responsable du pôle santé. L’auteur des titres à succès tels que « Edith ndola’a ngo », « Concours de patience », « Papa Promesse » et « Yes Bamenda », pourrait ainsi ressusciter. Toute chose que donnera l’opportunité aux jeunes d’aller à son école, lui qui savait faire un savant dosage du Makossa et de la musique congolaise, greffés à sa voix suave.

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