Le Mrc peut-il compter sur d’autres partis ?
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L’appel de Me Michèle Ndoki, responsable du Mrc chargée du genre sera-t-il entendu ? A l’issue des manifestations du 26 janvier dernier à Douala, au cours desquelles a été blessée par balles, l’avocate a lancé à l’endroit des Camerounais :

« si vous voulez que cela cesse, si vous voulez que cela n’arrive pas à d’autre que moi, que cela n’arrive plus, il faut que nous soyons beaucoup plus nombreux. Quand on m’a tiré dessus, les gens fuyaient, et je comprends qu’ils fuient ainsi. Mais, si on avait été des milliers, ils n’auraient pas eu besoin de fuir, ils n’auraient pas été envahis par la peur ».

Les violences policières perpétrées pendant cette journée ont suscité une déferlante de réactions et de soutiens au parti dirigé par Maurice Kamto. Parmi les partis de l’opposition et autres organisations de la société civile (Osc), le Cameroon people’s Party (CPP) à travers sa présidente Kah Walla, le Social Democratic Front (SDF), Cabral Libii du Mouvement 11 millions de citoyens, la Plateforme pour la nouvelle République par la voix d’Akere Muna, l’Offre orange à travers son mandataire Hilaire Kamga, etc.

« L’Offre orange appelle tous les orangistes et les citoyens engagés à rester mobilisés, en attendant les mots d’ordre imminents », a indiqué ce dernier. Pour sa part, le secrétaire général du SDF, Jean Tsomelou, a appelé tous les Camerounais « à se mobiliser pour défendre leurs droits constitutionnels. Le SDF s’engage par conséquent dès à présent par une concertation avec ses élu(e)s et toutes les autres forces politiques et citoyennes positives, à construire cette mobilisation pour le changement ».

En réaction à ces soutiens, le secrétaire général du Mrc, dans un communiqué signé le 29 janvier, fait part de la détermination du parti à poursuivre ses revendications. Dans le même temps, le parti « accepte et se réjouit de la main tendue des autres partis politiques et des membres de la société civile afin qu’ensemble nous menions le combat pour la libération des Camerounais de la dictature reptilienne qui l’écrase depuis plusieurs décennies », a déclaré Ndong Christopher Nveh. Et de poursuivre : « Nous attendons donc votre prompte réaction afin que nous arrêtions la stratégie pour la poursuite victorieuse des « Marches blanches » qui continueront les 2 et 9 février 2019 ».

Le positionnement du SDF n’est cependant pas clair. « Ce communiqué ne vise pas le Mrc et je n’ai nulle part mentionné le nom de ce parti. Nous avons un agenda qui n’est pas celui du Mrc », précise son secrétaire général. Pour qui, « au lendemain de la présidentielle, nous avons tenu une conférence de presse à Yaoundé au cours de laquelle nous avons tourné le dos à cette élection. Nous regardons maintenant vers l’avenir. Nous ne pouvons donc pas clore le chapitre de la présidentielle et marcher pour le hold-up électoral qui est l’agenda du Mrc. Ce n’est pas notre vision. Nous sommes en concertation avec un certain nombre de partis politiques par rapport aux prochaines échéances. C’est ça notre agenda », conclut Jean Tsomelou.

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