L’Onu craint pour les législatives et municipales 2019
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Dans son rapport relatif à la situation en Afrique centrale, le secrétaire général s’inquiète de l’enlisement de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Dévoilé hier jeudi 13 décembre, le rapport du Secrétaire général (Sg) de l’Organisation des Nations Unies (Onu), Antonio Guterres, fait globalement l’état des lieux, du point de vue politique et sécuritaire, de la sous-région Afrique centrale en général. En ce qui concerne le Cameroun en particulier, l’instance mondiale exprime, sans ambages, ses préoccupations quant à « la détérioration des conditions de sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui a provoqué des déplacements de populations et des enlèvements et fait des victimes parmi les civils, les forces de défense et les services de sécurité ».

Déclenchée en 2016, la crise sociopolitique dans les deux régions anglophones du pays est allée de mal en pis, selon ledit rapport. Ce d’autant plus que « les violences sont de plus en plus fréquentes ». Dans ce climat d’affrontements entre bandes armées séparatistes et forces de sécurité, le Sg de l’Onu déplore également la détérioration de la situation humanitaire. À en croire Antonio Guterres, cette crise a occasionné le déplacement de « plus de 400 000 personnes à l’intérieur du pays et poussé plus de 26 000 personnes à passer la frontière avec le Nigéria ». Une situation à laquelle le gouvernement a répondu par la mise en place d’« un plan d’aide humanitaire d’urgence de 12,7 milliards Fcfa ».

Ce tableau sombre laisse craindre des incidences sur la tenue, l’an prochain, « d’élections législatives et locales ». En clair, pour l’Onu, l’organisation de ces échéances électorales « pourrait s’avérer difficile ». Pour mémoire, le mandat des députés et des conseillers municipaux avait été prorogé d’un an le 02 juillet dernier par l’Assemblée nationale, à la demande du Président de la république Paul Biya. Toutefois, l’institution internationale, par la voix de son Sg, tend la main aux autorités de Yaoundé pour les aider à « mener des élections ouvertes et pacifiques ».

Un appel qui, s’il est favorablement reçu, devra impliquer « un dialogue sans exclusive […] entre les parties prenantes ». En outre, il est fait mention de l’attaque, « à deux reprises près de Kumba » dans le Sud-Ouest, du convoi du ministre de la défense, le 12 juillet dernier. Sans oublier l’attaque d’une prison à Ndop dans le Nord-Ouest. À cela, s’ajoutent aussi « des restrictions de la liberté de réunion durant la période qui a précédé et suivi l’élection présidentielle », etc. Autant de faits qui, selon l’Onu, ont marqué la situation sécuritaire dans ces deux régions.

Dans la litanie des entraves aux droits de l’Homme, l’Onu évoque par ailleurs « des meurtres, des enlèvements et des pillages attribués à Boko Haram » dans la région de l’Extrême-Nord.

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