L’affaire Mida enflamme le palais de justice
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La demande de mise en liberté présentée par les promoteurs a été rejetée par le juge d’instruction au Tribunal de grande instance du Mfoundi.

Le palais de justice-Centre administratif à Yaoundé a encore connu une ambiance particulière hier, 12 décembre. Il est 11h. Plusieurs souscripteurs de la Mission d’intégration et le développement de l’Afrique (Mida) s’y sont donnés rendez-vous. Les promoteurs de la Mida doivent comparaître devant le juge d’instruction (Gaston Chrisostome Kana) au Tribunal de grande instance du Mfoundi. Ils sont d’ailleurs installés en face de l’entrée qui mène à son bureau. Quelques gardiens de prison campent près des détenus de la prison centrale de Kondengui. Vêtu d’un costume bleu, le commandant en chef, Albert Cédric Foe Amougou, fait partie du groupe. L’alentour est occupé par des séminaristes. Selon certaines indications, les inculpés comparaissent individuellement.

Quelques temps après, les souscripteurs croient savoir que la détention provisoire de ces responsables est prorogée de six mois. Une information qui cadre avec la documentation appartenant à l’administrateur de la Mida, Patrick E. Ntsama. On y lit que le régisseur de la prison est appelé à «le maintenir jusqu’au 12 juin 2019». Il est «inculpé d’abus de confiance aggravé, blanchiment des capitaux, […] vol», peut y lire. L'info claire et nette. Une décision qui ne cadre pas avec les aspirations des souscripteurs. Des voix s’élèvent. «J’ai déjà huit mois d’arriérés de loyer à cause de ce problème», lance Eric, souscripteur, qui accuse l’Etat.

Plusieurs d’entre eux empêchent d’ailleurs la conduite des détenus hors du palais de justice. Ils obtiennent une victoire puisque les détenus rentrent s’assoir. «Ils ont tué qui ?», «Libérez-les !», saisit-on dans la foule.

«Allo ! Allo ! Vous êtes où ? Où sont tous les souscripteurs de la Mida ?», entend-on dans un message audio, dans un groupe WhatsApp des souscripteurs. «Il est question qu’ils soient libérés et qu’ils gèrent d’abord la crise, soit en payant soit en remboursant », confie à la presse une jeune. «On dit non à la prorogation de détention provisoire, et oui à leur liberté aujourd’hui», ajoute-telle.

Quelque temps après, des éléments de la gendarmerie se font voir sur les lieux. Un maréchal des logis chef demande à s’entretenir avec un souscripteur. «Tout ce que nous voulons c’est rencontrer le juge», souligne un jeune homme à l’allure de porte parole. Un moment après malheureusement, les séminaristes sont contraints à sortir de l’enceinte du palais de justice. Et ils s’exécutent.

En rappel «au titre des septième et huitième vagues de souscription, il été recensé une somme de 18 807 425 000 Fcfa collectés et correspondants à 17 301 souscripteurs pour 1 504 594 parts souscrites», relevait le ministre de la Communication le 11 juin dernier. «3 850 442 275 Fcfa ont été saisis ; ce qui fixe le déficit par rapport à la somme collectée à 14 956 982 725 Fcfa», renseignait également Issa Tchiroma Bakary.

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