Le Sdf : demain sera le jour d’après
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Le secrétaire générale donne une conférence de presse à Yaoundé pour parler de la vie interne du parti depuis l’échec à la dernière présidentielle.

Le Sdf comme il va depuis l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Tel pourrait être formulé le thème de la conférence de presse que donne le secrétaire général de ce parti d’opposition demain 21 novembre. Jean Tsomelou a lui-même signé le communiqué qui annonce sa communication dès 11h au siège du parti de Yaoundé, sis au quartier Olezoa. L’ex-sénateur annonce qu’il apportera « des réponses sur les grandes questions d’actualité interne ». Le Sdf fait en effet l’objet de toutes les interrogations depuis la défaite du parti à la dernière élection présidentielle.

Son candidat, Joshua Osih, est arrivé 4eme : une première dans l’histoire du Sdf qui était toujours 2eme, derrière Paul Biya, l’éternel vainqueur. En l’absence du Chairman Ni John Fru Ndi, le parti a été devancé par deux autres partis (le Mrc de Maurice Kamto et l’Univers de Cabral Libii), et obtient son score le plus bas à une présidentielle : 3,35% des suffrages exprimés.

Si le Sdf fait l’objet de questionnements, la principale question est celle de savoir si le parti se relèvera de son échec. Jusqu’ici, le parti n’a pas encore dit comment il entrevoit son devenir. Rien n’avait été dit au sortir du Comité exécutif national(Nec) qui s’était tenu le 3 novembre dernier à Yaoundé dans une ambiance houleuse. Au terme des travaux, même Ni John Fru Ndi avait été peu disert face à la presse. Il avait parlé de « discussions internes », sans plus. « Nous sommes là pour examiner les causes de l’échec et lorsque les résolutions seront prêtes, nous reviendrons devant la presse pour les communiquer », avait-il poursuivi.

Malgré le silence du parti, des voix se sont élevées sur les soubresauts internes. Des divisions ont même commencé se faire jour. Les uns demandent la tête de Joshua Osih. Dans ce camp, un des arguments avancés porte sur la responsabilité de ce candidat accusé d’avoir évolué avec ses hommes et même d’avoir marginalisé certains cadres du parti. Parmi les pourfendeurs de Joshua Osih qui se sont ouvertement prononcés, il y a le président de la représentation du Sdf en Allemagne, Jean Robert Wanko, et le maire de Loum, Guy Mesmin Wambo Kuate. Dans le camp des défenseurs de Joshua Osih, des voix insistent sur le fait que la responsabilité de l’échec est collective. Il revient donc au parti de l’assumer, surtout que le candidat a été lâché par une frange des cadres du parti à l’occasion de la présidentielle.

Malgré les oppositions, l’un des points communs est la nécessité pour le Sdf de faire son aggiornamento. « Opérer une autopsie froide des causes endogènes et exogènes de notre échec, engager immédiatement des consultations de la base à la plus grande instance qu’est la Convention nationale en vue de matérialiser une véritable refondation et rénovation du parti », écrivaient les militants de l’Allemagne.

L’enjeu est des plus importants : remobiliser le Sdf en vue des prochaines échéances électorales, notamment les législatives et les municipales qui devraient se tenir en 2019. Le risque est encore plus grand pour le parti du Chairman Ni John Fru Ndi : perdre définitivement le statut de leader de l’opposition. Demain sera le jour d’après pour le Sdf.

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