Lutte contre la drogue et le harcèlement sexuel à l’école : Des établissements resserrent la vis
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Afin de circonscrire ce fléau, les chefs d’établissements durcissent les mesures notamment avec des exclusions temporaires et définitives, des corvées et des cours de sensibilisation.

Les signaux sont au rouge. Le marché de la drogue a franchi les portes des établissements scolaires. Dans une dizaine de lycées et collèges parcourus lundi dernier à Yaoundé, huit responsables affirment avoir fait face à un problème de drogue dans leurs écoles. « L’année dernière, nous avons été obligés de renvoyer huit élèves pour consommation de drogue et d’alcool. Nous les avons surpris dans une chambre non loin du lycée camer.be. Ces derniers se livraient également aux pratiques sexuelles », fait savoir Alain Louis Nama Essomba, proviseur du Lycée technique industriel et commercial bilingue de Yaoundé. Il ajoute qu’au début de cette année scolaire, deux élèves ont également écopé de huit jours d’exclusion.

« Ils fumaient du chanvre indien dans une salle de classe, c’est l’odeur qui a attiré l’attention du gardien », précise le proviseur. Dans un autre lycée de la place, c’est le même constat ou presque. « La drogue est un vrai fléau dans notre établissement. Chaque année, nous faisons face à ces cas. Il y a quelques jours encore, un élève a été surpris avec une nouvelle drogue qu’il appelle les graines de pillard », explique le proviseur. C’est également la même situation dans les écoles confessionnelles. Face à cette situation alarmante, les chefs d’établissement ont adopté une riposte à la mesure du problème. Au lycée de Mimboman, le proviseur a inséré des cours de sensibilisation aux méfaits de la drogue dans les emplois du temps. Au lycée technique industriel et commercial bilingue de Yaoundé, les mesures sont encore plus corsées.

« Nous procédons aux fouilles inopinées deux ou trois fois par semaine. Bien évidement, les élèves développent aussi des stratégies au fil des jours. Ils mettent par exemple de la drogue dans les jus. C’est pourquoi, nous leur interdisons de venir avec des boissons colorées. Ils ne peuvent s’en procurer qu’à la cantine de l’établissement. D’autres encore la cachent dans les stylos, ou entre les feuilles des cahiers ou des livres », poursuit ce chef d’établissement. L'info claire et nette. De l’avis de différents responsables, les fouilles, les sensibilisations et autres stratégies mises en place ont de l’impact sur les délinquants. Ceux-ci ont peur d’écoper des sanctions et commencent à se ranger. Pour les récidivistes, il n’est pas question de les mettre à l’écart.

« Certains traversent des situations difficiles dans leurs familles. Ils croient pouvoir surmonter ces problèmes en consommant de la drogue.

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