De nombreux projets en cours de finalisation pour permettre à plus de personnes d’avoir un habitat décent.

A ce jour, l’offre en logements reste faible au Cameroun par rapport à la demande. Surtout pour ce qui est de l’habitat social. En effet, selon des chiffres du ministère de l’Habitat et du Développement urbain, la demande en logements au Cameroun se situait en 2011 à près d’un million d’unités avec une croissance annuelle de près de 100.0000 nouveaux logements.

Dans ce déficit, entre 20 et 30% soit de 300.000 à 450.000 logements constituent la demande en logements sociaux, tandis que 5 à 10% de ce déficit (de 75.000 à 150.000 logements) relèvent du type moyen et haut standing ; et le reste, soit 60 à 75 % du déficit (de 900.000 à 1.125.000 logements) proviennent de l’auto-construction, qui regorge la part la plus importante de la demande. Une situation qui peut être considérée à raison comme un caillou dans la chaussure du gouvernement, en quête permanente du bien- être des populations.

Lequel bien-être est une garantie pour une participation optimale à la croissance économique du pays. Conscient de la demande sans cesse croissante, le gouvernement a engagé, depuis quelques années, la construction de milliers de logements sociaux à travers le pays, sur fonds propres ou en partenariat avec des firmes ou pays étrangers. Au titre des projets, on peut évoquer la relance, depuis 2010, du programme gouvernemental de construction de 10.000 logements sociaux.

Grâce à ce programme, on compte déjà 1675 logements sociaux par des entreprises locales, qui sont en cours de commercialisation à Yaoundé (Olembe) et Douala (Mbanga-Bakoko). Une composante dudit programme mise en œuvre par le biais de la coopération chinoise (SHEYANG) pour la construction de 1 500 logements, est entièrement achevée dans les villes de Yaoundé (660 logements), Douala (660 logements), Limbe, Bafoussam, Bamenda et Sangmélima, où 50 logements ont été construits dans chacune de ces localités. Il y a la composante habitat du Plan d’urgence triennal (PLANUT), décidé par le chef de l’Etat, en vue de la construction de 800 logements, à raison de 100 logements dans chacun des huit (08) chefs-lieux de région autres que Yaoundé et Douala.

Mais aussi, le projet de 640 logements en matériaux locaux à Yaoundé et pour lesquels la Mission de promotion des matériaux locaux a déjà entrepris les travaux de constructions de 120 logements témoins en briques de terre cuites et stabilisées. Par ailleurs, comme l’a expliqué Jean-Claude Mbwentchou, ministre de l’Habitat et de Développement urbain dans Cameroon Tribune camer.be, la poursuite du programme gouvernemental de construction de 10.000 logements sociaux va s’étendre dans les autres villes industrielles (Edéa, Kribi, Limbé), universitaires (Soa, Dschang, Bangangté, Ngaoundéré et Maroua) et chefs-lieux de département (Bafia, Batouri, Nkongsamba, Kousséri, Sangmélima et Kumba).

Du côté des projets réalisés en collaboration avec des partenaires internationaux, plusieurs d’entre eux sont assez avancés. A titre d’illustration, le projet de la firme italienne PIZZAROTTI, dont la convention de financement a déjà été signée, pour la mise en œuvre d’une phase pilote de construction de 1.000 logements sociaux à Mbankomo, sur un total de 10.000 unités, assortie d’une base industrielle. La deuxième phase du programme mise en œuvre par la firme chinoise SHEYANG et qui porte sur la production de 3.200 logements sociaux à Yaoundé et Douala est en cours. L'information claire et nette. De plus, divers projets en phase de maturation technique, et dont les négociations financières sont en cours, portés par des firmes marocaine, sud-africaine, canadienne, américaine, française, espagnole, chinoise, turque, qatari, voire par des promoteurs privés nationaux, en vue de la construction d’au moins 50.000 logements sociaux sont également à prendre en compte .