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© Le Messager : Léopold DASSI NDJIDJOU
- 10 Sep 2018 14:08:00
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CAMEROUN :: Stratégies : Entre campagne de masse et de proximité :: CAMEROON
L’élection présidentielle du 7 octobre prochain se tient dans un contexte conjoncturel particulier. De ce fait, les différents candidats adaptent leur projection à la donne : entre campagne de masse et campagne de proximité.
La campagne officielle de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 s’ouvre le 24 septembre 2018. Mais avant d’amorcer cette droite ligne jusqu’à la date fatidique, les neuf candidats autorisés par la loi à concourir sont partagés entre campagne de masse et campagne de proximité. Si au cours de la démarche antérieure à ce « go on », les candidats se font discrets, il en sera autrement quand sonnera le « Kick off » officiel. A ce niveau, il va falloir préciser que la situation sécuritaire dans les deux régions anglophones du pays, restreint de manière considérable le mouvement, le déploiement des différents partis impliqués dans cette compétition électorale. Ainsi tous les partis alternent la campagne de masse et la campagne de proximité.
La campagne de masse, une exception
En ce temps où la situation sécuritaire est de plus délétère, dans les régions anglophones et dans l’Extrême-Nord, les candidats n’ont pas encore fini de mettre sur pied une démarche définitive sur la méthode de conquête ou de conviction des électeurs. Koupit Adamou, un proche du candidat Adamou Ndam Njoya livre la stratégie de l’Union démocratique du Cameroun en ces termes : « Nous ne misons pas sur les campagnes de masse. Nous comptons par exemple, dès l’ouverture de la campagne, organiser au plus 6 meetings dans toute la région du Sud. Le reste, nous irons de porte en porte ! »
Le Mouvement de la renaissance du Cameroun (Mrc), n’en dit pas plus. Ce parti, par son vice-président Me Simh, reconnaît qu’ils font toujours alterner les deux démarches. Le Mrc a fait sa réputation sur la campagne de proximité, s’implantant aussi rapidement par le contact direct avec les populations. L’homme de droit reconnaît du reste que cette année, dans le cadre de l’élection présidentielle, les campagnes de masse n’auront lieu que dans les chefs-lieux des régions et des départements. Le reste sera investissement dans le contact direct. Même le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), souvent si accoutumé aux réunions extravagantes, met la pédale douce. La préférence est donnée au « porte à porte » dans toutes les régions du pays. Fini le temps de la musique aux décibels, tonitruante et incitant la population à se trémousser, au goût de la fête. Cette année, ce sera la campagne dans les maisons, les marchés, les bureaux, partout où se trouvent les Camerounais. Aucune catégorie en âge de voter ne sera mise sur la touche, confie un autre porte-parole d’un parti politique. Du reste, c’est la même technique qu’adoptent vraisemblablement les autres candidats.
Camerounais, soyez attentifs, ils arrivent !
La question cruciale est de savoir comment ou avec quels moyens les différents partis politiques ou candidats arrivent dans les domiciles des Camerounais. C’est un moment qui doit honorer chaque Camerounais ou chaque famille de savoir que sa voix compte dans le choix du nouveau président de la République. De ce fait, le peuple camerounais ne se vend à personne, ne marchande son vote mais vote par conviction pour l’offre politique qui lui est présentée. Mais en retour, comme il y aura toujours des candidats qui par mépris penseront inciter le peuple à voter dans tel ou tel sens par la tentative d’achat de conscience, il est temps que le Camerounais, à défaut d’un bulletin unique, laisse dans la poubelle du bureau de vote tous les bulletins de vote. Les bulletins des candidats qui n’auront pas retenu leur attention allant de ce fait directement dans la poubelle.
C’est une mesure qu’il faudrait prendre pour que le vote des Camerounais se passe dans la transparence. Le choix du nouveau président de la République, sera le fait de la majorité des Camerounais puisque nous sommes en démocratie. Mais ce choix délibéré ne saura se faire dans l’anarchie ou dans la corruption. C’est le choix du souverain, et ceci appelle à une prise de conscience de tous les Camerounais.
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