Pourquoi le Port Autonome de douala change ses tarifs
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Confrontée à de nouvelles dépenses, la plateforme portuaire souhaite notamment trouver des financements alternatifs pour les projets visant sa transformation physique.

Equilibré en recettes et en dépenses à la somme de 101 milliards de francs CFA, le budget du Port Autonome de Douala (PAD) pour l’exercice 2018 semble insuffisant pour faire face aux défis de la performance et de la compétitivité cette année. Du coup, la Direction générale du Port est à la recherche de solutions de financements alternatifs pour les projets d’investissement visant la transformation physique de cette plateforme portuaire. Elle a notamment opté pour une révision à la hausse de ses tarifs. Une augmentation en vigueur depuis le 1er janvier dernier. « Le Port Autonome de Douala a besoin de beaucoup d’argent pour mettre en oeuvre l’ambitieux programme d’investissement qui lui a été soumis par son Conseil d’administration, réuni en sessions les 21 et 22 décembre 2017 à Douala », explique une source au PAD.

L’INDISPENSABLE CHANGE DES TARIFS

Les raisons de cette hausse des tarifs au PAD sont en effet multiples. Outre le programme d’investissement suscité, la plateforme portuaire de Douala espère également survivre à la concurrence, poursuivre le développement des activités, offrir un service de qualité réclamé par la Communauté portuaire et s’arrimer aux normes internationales de sécurité, intégrer l’évolution de l’indice national des prix et revenir à un équilibre analytique des postes d’exploitation du PAD. Et aussi, « faire face aux investissements souhaités par la Communauté portuaire, aux exigences internationales liées à l’application du code ISPS (Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires, Ndlr.) et à l’enlèvement des épaves des navires ».

Ainsi donc, il semblait indispensable de procéder à cette révision tarifaire dont les principales caractéristiques concernent : l’amélioration des postes d’exploitation liés aux navires, sans pour autant parvenir à l’équilibre analytique ; la révision des tarifs sur l’ensemble du domaine portuaire, dans le but de décourager ceux qui utilisent le Port comme lieu de stockage et de soutenir les programmes d’entretien, de réhabilitation et d’investissement (routes, voirie, réseaux divers et autres commodités). Tout comme le statut quo sur la rubrique marchandise avec toutefois l’introduction d’une taxe de sécurité pour asseoir une sécurisation plus poussée de l’enceinte portuaire intégrant entre autres la surveillance  vidéo.

« Il s’agit de dissuader les intrus et autres malfaiteurs qui affluent dans le Port et qui constituent clairement des menaces à la sûreté du Port de Douala. L’accès des dockers dans le Port restant libre », poursuit notre source. D’après cette dernière, les réaménagements ainsi annoncés devraient être absorbés par les opérateurs économiques intermédiaires. En effet, les tarifs applicables aux prestations rendues par le PAD dataient du 22 décembre 1999. Ceux-ci avaient été au préalable réduits de 10 % après la réforme portuaire de décembre 1998.

Or entre temps, l’indice des prix et l’environnement économique national augmentaient de plus 40 %. Du coup, les charges d’exploitation de l’entreprise se sont avérés globalement déficitaires et ce, pendant de nombreuses années. « Au cours de cette période, et afin de poursuivre ses activités, le PAD a continué de consacrer des sommes considérables à l’amélioration de l’offre de services aux navires ainsi qu’au renouvellement de quelques installations portuaires, à l’aménagement et la sécurisation du domaine portuaires », apprend-on encore.

Mais aujourd’hui dit-on, « le Port Autonome de Douala doit reprendre les investissements, au regard des exigences, de la concurrence du secteur maritime et portuaire voire de l’économie nationale ».

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