SENAT : Le SDF veut un débat sur la crise anglophone
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Le parti de John Fru Ndi veut qu’on inscrive ce sujet à l’ordre du jour de la prochaine plénière.

Dans une correspondance datée du 23 novembre 2017, le président du groupe parlementaire du Social democratic front (SDF) au Sénat, Jean Tsomelou a saisi le président du Sénat pour lui demander «l’inscription de la crise anglophone à l’ordre du jour de la prochaine séance plénière aux fins de la construction d’une commission spéciale ah-doc». Celui-ci motive sa demande sur la base de l’article 35 de la Constitution qui dispose que «le Parlement contrôle l'action gouvernementale par voie des questions orales ou écrites et par la constitution des commissions d'enquêtes sur des objets déterminés».

Et le parlementaire complète son argumentaire par l’article 40 du règlement intérieur du Sénat : «Le Sénat peut constituer des commissions spéciales pour un objet déterminé, notamment d'intérêt national majeur. La résolution portant création d'une commission spéciale fixe également la procédure à suivre pour la nomination de ses membres». Pour le SDF, «l'évolution dramatique, la radicalisation et les derniers développements tragiques qu'a connu cette pernicieuse crise sociale devenue politique qui mine les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest depuis un an environ, en font un objet d'intérêt national majeur par excellence».

Toutefois, la démarche épistolaire du président du groupe parlementaire du SDF au Sénat n’a cependant pas un caractère injonctif. «Nous savons compter sur la particulière célérité que le contexte, l'envergure et la pertinence de la présente démarche vous suggéreront dans le traitement de ce dossier», écrit-il. Mais, l’on craint déjà que le jour de la plénière, qui devrait avoir lieu en principe ce lundi, les sénateurs du SDF reproduisent le même scénario de leurs collègues de l’Assemblée nationale. Eux aussi avaient souhaité que la crise anglophone soit inscrite aux débats en plénière.

Cette réclamation n’ayant pas été prise en compte par le président de l’Assemblée nationale, les élus de cette formation politique, ont décidé de passer à l’action en bloquant la séance d’adoption des lois jeudi dernier en chantant à haute voix : «How many people Paul Biya go kill oo». Une véritablement provocation que les députés du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) n’ont pas cautionnée. Ceux-ci ont  immédiatement quitté la salle, sous la conduite du président de l’Assemblée nationale Cavaye Yéguié Djibril qui présidait les travaux.

Jean-Michel Nintcheu, député SDF pour le Littoral, avait alors expliqué que ses collègues et lui avaient adopté cette stratégie pour signifier leur mécontentement de la non prise en compte du sujet de la crise anglophone dans les débats en plénière. Celui-ci avait précisé que «si cette revendication n’est pas prise en compte, il n’y aura aucun débat et aucune délibération à l’Assemblée nationale». Des observateurs de la scène politique nationale craignent que cette «révolte» ne contamine les sénateurs du SDF.

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