CRISE ANGLOPHONE : Paul Biya face aux activistes à New York
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Dans la capitale américaine à la faveur de l’Assemblée générale de l’Onu, le président pourrait avoir à faire aux sécessionnistes camerounais.

Une rencontre, ce 15 septembre 2017, entre des activistes anglophones résidant aux Etats-Unis, (New York, Boston, Chicago, Maryland…) était censé aboutir  à la mise sur pied d’un gigantesque groupe de manifestants chargés de rendre la vie dure au le président camerounais Paul Biya venu prendre part à la 72e assemblée générale de l’Onu. Mais des divergences sont apparues. Deux camps se sont vite formés: Les sécessionnistes et les fédéralistes.

Les partisans de la sécession sont à compter en majorité parmi les participants résidant ailleurs qu’à New York City. Leur idée est de faire une entrée remarquée à New York à bord des bus et habillés aux couleurs bleu et blanc de ce qu’ils appellent Etat de l’Ambazonie. Pendant une semaine, ils veulent camper devant le siège de l’Onu en brandissant des pancartes et scandant des slogans pour demander la sécession.

Les partisans du fédéralisme quant à eux sont de New York. Ils prônent le respect des couleurs nationales et réfutent tout recours à la violence. Plus réalistes, ils disent qu’il est impossible d’organiser une manifestation de sept jours puisqu’ils doivent répondre présent à leur poste de travail. En plus, évoquentils, les lois et la police de New York ne tolèrent aucune faute de comportement sur les lieux publics. Que se passera-t-il donc ? Difficile à dire. Seul certitude la décision de la reine Elisabeth II d’Angleterre de ne pas recevoir les sécessionnistes, a poussé beaucoup à réviser leur position. Plusieurs partisans du fédéralisme se trouvaient, il y a peu, dans les sécessionnistes.

Audience

Bien avant, bien que peu audible, certains anglophones camerounais résidant aux USA ne cachaient pas leur attachement à une république unie. Selon eux, les revendications des enseignants puis, des avocats, à l’origine de cette crise anglophone n’avaient pas pour objectif de remettre en question la forme de l’Etat. Ils accusent des «pseudo leaders de la diaspora sans stratégie intellectuelle, ni capacité tactique pour déclencher et mener une guerre», d’avoir entrainé le peuple à la dérive.

«Cette stratégie qui consiste à imposer et maintenir des menaces, intimidations et violence a plutôt appauvrit, diminué et provoqué la mort» a récemment écrit un certain Mbayu qui appelle à «la fin de la farce et de la désillusion». A en croire une source digne de foi, Paul Biya va recevoir en audience un ou plusieurs de ces anglophones restés fidèles à la République. Toutefois, le chef d’Etat camerounais qui prendra la parole sur la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU le 22 septembre prochain ne parlera pas de la crise anglophone.

Une source diplomatique nous donne l’explication: «le président est obligé de rester fidèle au thème de cette 72e Assemblée générale, et ce thème est: Priorité à l’être humain: paix et vie descente pour tous sur une planète préservée».

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