Litige : Michel T. Atangana et les questions qui fâchent
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Deux ans après sa sortie de prison, le Français d’origine camerounaise continue de réclamer l’application intégrale des recommandations du groupe de travail de l’Onu sur la détention arbitraire.

La situation personnelle de Michel Thierry Atangana n’a pas changé, deux ans jour pour jour après sa sortie de l’une des cellules du Secrétariat d’Etat à la défense chargé de la gendarmerie à Yaoundé, le 24 février 2014, suite à une détention qui a duré 17 ans. Ce Français d’origine camerounaise continue de réclamer l’application intégrale des recommandations du groupe de travail de l’Onu sur la détention arbitraire qui justement dans son cas avait jugé sa détention arbitraire.

Restent lettres mortes à ce jour, deux recommandations faites au gouvernement notamment d’enquêter et de sanctionner les personnes responsables de la privation de liberté de Michel Thierry Atangana et de lui verser « une indemnisation réparatoire des préjudices causés pour sa privation de liberté. » La seule recommandation appliquée est la libération de M. Atangana, qui martèle cependant que le décret du chef de l’Etat portant remise de sa peine « empêche sa réhabilitation ».

La compensation de 278 milliards FCFA, dont les intérêts courent encore, évaluation faite en 2012 par l’Etat du Cameroun, à la société dont Michel Thierry Atangana est responsable reste due. Il faut rappeler que dans le cadre du Comité de pilotage et de suivi des travaux routiers (Copisur) créé dans les années 90, M. Atangana qui en était vice président avait mis en place un mécanisme de financement par lequel il réussira à convaincre certaines entreprises françaises à engager d’importants financements au Cameroun. Le Copisur ayant connu des difficultés, un terme a été mis à ses activités.

L’Etat a donc été sollicité pour réparer le préjudice subi par ces entreprises évalué alors à 278 milliards FCFA. Les biens immobiliers qu’il possède au Cameroun sont à l’abandon, « leur exploitation est toujours gelée pour le motif officiel d’inopportunité politique », lit-on dans un document confidentiel. Ses comptes personnels sont toujours bloqués. En effet, l’Etat du Cameroun n’a toujours pas procédé à la levée des interdictions de comptes bancaires.

Michel Thierry Atanagana en veut aussi à son pays la France, qu’il accuse de n’avoir procédé à aucune enquête sur la non-assistance consulaire pendant 15 ans et l’absence d’appui à son ressortissant détenu. Le remboursement des frais engagés pour son billet d’avion lors de son retour en France n’a été effectif qu’après six mois.

Aucune perspective de travail ne lui est offerte. On lui propose le Revenu de Solidarité Active, pourtant il n’est pas un assisté. Il veut travailler. « Les hommes politiques français se détournent des questions financières. Il y a comme une torpeur des hommes politiques français », s’étonne-ton dans son entourage.

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