Tribunal criminel spécial : Etoundi Oyono dans l’«incapacité» de se défendre
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Convoqué vendredi dernier chez le juge d’instruction, le directeur général du Port autonome de Douala n’a pas pu se présenter.

Les avocats d’Etoundi Oyono ont été aperçus vendredi dernier, 8 janvier 2015 au Tribunal criminel spécial. Ils sont allés rencontrer le juge d’instruction, Annie Noëlle Bahounoui, pour lui signifier l’ « incapacité physique » de leur client à répondre à sa dernière convocation. Attendu au Tcs ce jourlà, Etoundi Oyono ne s’est pas présenté. « Actuellement notre client est en convalescence. Le dossier pour lequel il est convoqué au Tcs est assez costaud. Ce qui nécessite qu’il soit pleinement dans ses capacités physiques pour pouvoir se défendre convenablement.

Or, son état ne lui permet pas de répondre à une séance d’interrogatoire qui pourrait s’avérer longue. Nous avons donc demandé un report d’audition au juge d’instruction », explique Me Nouga, l’un des trois avocats d’Etoundi Oyono. C’est la troisième convocation du juge d’instruction à laquelle Etoundi Oyono manque. La première convocation remonte à septembre 2015. Ses conseils avaient produit un ordre de mission pour justifier cette absence-là, apprend-on. Lorsque survient la deuxième convocation d’Annie Noëlle Bahounoui, Etoundi Oyono est malade. Ses conseils produisent cette fois-là des documents médicaux pour attester des soucis de santé qui maintenaient le directeur général du Pad en soins à l’étranger. Revenu le 22 décembre 2015 de son séjour médical, une troisième convocation lui est servie.

Etoundi Oyono ne l’a pas honorée. A en croire ses proches, il ne se porte pas mieux. C’est en novembre 2014 que le Tcs engage des poursuites contre Etoundi Oyono. Il fait tout d’abord l’objet d’une enquête préliminaire devant le corps spécialisé des officiers de police judiciaire de cette juridiction. Courant août 2015, Etoundi Oyono est ensuite inculpé par le juge d’instruction Annie Noëlle Bahounoui pour tentative de détournement de deniers publics. Il est notifié des faits qui lui sont reprochés. C’est la première et dernière comparution devant le juge d’instruction à laquelle il a répondu jusqu’ici.

Paul Tessa

L’affaire Etoundi Oyono au Tcs remonte à l’époque où il était directeur général de la Société de recouvrement et des créances (Src). Etoundi Oyono est accusé d’avoir couvert un détournement évalué à 131 millions FCfa en délivrant une attestation de non-redevance le 8 décembre 1997 à Paul Tessa, ancien secrétaire général de la présidence de la République. En effet, l’ancien président de la Commission anti-corruption (Conac) était endetté auprès de la défunte Biao à hauteur de 131 millions FCfa. Ce qui a conduit à ce qu’il hypothèque une de ses propriétés foncières. Du fait de la faillite de la Biao, sa liquidation sera confiée à la Src alors dirigée par Etoundi Oyono. Sans tenir compte de cet antécédent, Paul Tessa a revendu la propriété foncière qu’il avait mise en gage à un certain Zogo Andela, homme d’affaires incarcéré à la prison de Kondengui. Montant de la transaction : 64 millions FCfa.

Le nouvel acquéreur se rendra compte plus tard que l’objet de la vente est grevé d’une hypothèque. Ce qui le met en conflit avec le vendeur. Paul Tessa est mort. Devant le Tcs où l’affaire a échoué, c’est la responsabilité d’Etoundi Oyono qui avait signé l’attestation de non-redevance qui est engagée. Le Dg du Pad n’est pas à ses premiers ennuis avec la justice. En décembre 2013, il avait été condamné à trois ans de prison avec sursis par le Tribunal de grande instance du Mfoundi pour « faux en écriture ».

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