Le procureur estime que Samuel Eto’o n’est pas coupable.

Après plus d’un an de débats devant le Tribunal de première instance de Yaoundé-Centre administratif, le parquet de cette juridiction estime que Samuel Eto’o n’est en rien coupable des accusations portées contre lui par son ancienne compagne. Suite à une plainte de Nathalie Koah, Samuel Eto’o a été renvoyé en jugement pour répondre des faits de menaces sous condition, de chantage, de publications obscènes et de trafic d’influence.

Dans ses réquisitions, le procureur a conclu qu’aucune de ces infractions n’est caractérisée. En d’autres termes, que Samuel Eto’o doit être déclaré non coupable. E.M Christian, le coaccusé de Samuel Eto’o, par ailleurs son ami, lui, n’aura pas eu le même succès. Le parquet a mis à sa charge le grief de menaces sous condition. Le procureur a demandé qu’il soit déclaré coupable de cette infraction. Pour le maintenir dans les liens de l’accusation, le représentant du ministère public s’est appuyé sur l’expertise judiciaire qui a été opérée sur une bande sonore extraite du téléphone de Nathalie Koah.

Dans le rapport de l’expert en cryptologie, la voix d’E.M Christian est authentifiée. Pour le parquet, les propos (ceux-ci ont été décryptés par l’expert) qui sont tenus par E.M Christian dans les conversations qu’il a avec Nathalie Koah constituent des preuves suffisantes pour établir l’infraction de menaces sous condition. Dans sa plaidoirie, Me Abah Fouda, conseil de Nathalie Koah, a soulevé le fait que Samuel Eto’o Fils agissait à travers E.M Christian. L’avocat affirme qu’en demandant les photos nues de Fally Ipupa à Nathalie Koah, E.M Christian rapportait une « exigence » de Samuel Eto’o qu’il avait luimême déjà adressée à Nathalie Koah. « Samuel Eto’o est donc l’auteur intellectuel et E.M Christian, l’auteur matériel. On ne saurait donc condamner un sans l’autre », relève l’avocat. Le parquet dit ne pas avoir les preuves de l’implication de Samuel Eto’o comme étant celui qui est au coeur de cette affaire.

Le Tribunal de première instance de Yaoundé étant en même temps saisi d’une plainte de Samuel Eto’o contre Nathalie Koah, le parquet s’est également prononcé sur ce volet. L’ex-compagne du footballeur camerounais répondait à son tour de six infractions qui lui ont été imputées : menaces sous condition, publications obscènes, chantage, diffamation, abus de confiance et vol. Si pour les cinq premières accusations, le procureur a estimé qu’il n’y a aucune charge suffisante (infraction non caractérisée) camer.be, pour celle qui concerne le vol, il a émis un doute. « On ne peut pas dire avec exactitude que Nathalie Koah a volé à Samuel Eto’o Fils la montre qu’elle porte. De même qu’on ne peut pas attester de ce que Eto’o Fils la lui a offerte. Je m’en remets à la sagesse du Tribunal », requiert le procureur concernant ce chef d’accusation.

« Puisqu’il y a doute, il doit bénéficier à l’accusé Nathalie Koah », plaide Me Abah Fouda. Le verdict est attendu le 31 décembre 2015. Au moment où le procès Nathalie Koah contre Eto’o et Eto’o contre Nathalie Koah s’achève au Cameroun – des procédures judiciaires étant en cours à l’étranger - un vent d’arrangement amiable a soufflé. Nathalie Koah et ses conseils, apprend-on, se sont clairement montrés disposés à trouver un terrain d’entente hors du cadre des juridictions. Ce qui a été proposé à la partie adverse qui n’y a pas accédé jusqu’ici. Même si l’on fait état des démarches que Samuel Eto’o aurait fait ou fait faire dans la même optique, sans toutefois directement toucher la concernée ou ses conseils.

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