Le lancement des travaux, tout comme ceux de construction des terrains d’entraînements à Yaoundé, Limbé et Buea, est effectif depuis ce jour.

L’on est exactement à un an du coup d’envoi de la prochaine Can de football féminin qu’organise le Cameroun. Et jusque-là, l’on était inquiet qu’aucune infrastructure n’était encore prête. Les choses vont aller très vite dès ce jour, si l’on s’en tient aux informations recueillis vendredi dernier lors d’une cérémonie dite de « lancement officiel des travaux de construction et de réhabilitation des infrastructures sportives devant abriter la Can féminine de football en 2016 », qui a eu lieu au ministère des Sports. « En ce qui concerne notamment la Can féminine 2016, il convient de rappeler que la quasi-totalité des marchés relatifs à l’achèvement des travaux complémentaires des stades nouvellement construits et a la réhabilitation de ceux existants ont été lancés ; Un chronogramme de réalisation des travaux du maître d’ouvrage a été élaboré ; Un Comité interministériel de suivi des travaux a été mis en place.

Les travaux ont été lancés sur plusieurs sites, notamment celui du stade militaire de Yaoundé, des deux stades annexes et du stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé ainsi que les travaux d’aménagement extérieur du stade de Ngueme à Limbé », a annoncé Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, le ministre des Sports, vendredi dernier devant le un parterre constitué de tous les représentants des sociétés et entreprises chargés de la construction et du suivi des travaux de ces infrastructures.

Yaoundé, Limbé et Buea

La finale de la 56ème édition de la Coupe du Cameroun de football a été le dernier match disputé sur la pelouse du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Dès le lendemain, les entreprises ayant chargées d’exécuter les différents travaux sur ce stade se sont installées. Dans la présentation des travaux à effectuer sur ce stade, l’entreprise chargée de conduire les travaux a expliqué que le marché a été réparti en plusieurs lots. L’aménagement de l’aire de jeu par la pose d’une nouvelle pelouse avec la pose d’une nouvelle piste d’athlétisme revient à une entreprise différente de celle qui devra se charger de la pose des sièges dans tout le stade. De même que la toiture de la tribune présidentielle a été confiée, avec la construction des vestiaires, des sanitaires, de l’infirmerie, de la salle des conférences ont été confiés à des entreprises différentes. A la fin, ce sera un stade Ahmadou Ahidjo flambant neuf qu’on aura et qui aura coûté près de 26 milliards de FCfa, comme annoncé vendredi dernier au ministère des Sports.

Les Travaux sur les stades annexes n°1 et n°2 du stade Ahmadou Ahidjo vont être engagés simultanément. Ces stades annexes auront des aires de jeu d’entraînement en gazon naturel, avec des tribunes. Les mêmes travaux ont été engagés au stade militaire de Yaoundé avec au bout, une tribune de en charpente métallique de 1000 places. Un tour permet de constater que l’entreprise chargée d’exécuter les travaux est déjà installée et que des démolitions ont été déjà faites. Des travaux devront être aussi lancés à Limbé au stade de Ngueme déjà construit il y a plus d’un ancamer.be. Mais, ce stade est resté inopérationnel en raison des manquements qu’il a présentés à la fin. C’est ainsi que des travaux vont être entrepris pour refaire une autre toiture de la tribune ; celle-là plus grande, contrairement à celle qui y est en ce moment. A l’extérieur, les travaux de construction d’un stade annexe d’entraînement en gazon naturel avec tribune et toutes les autres installations vont être engagés, ainsi que les parkings et les voies d’accès. Des travaux seront aussi engagés pour la construction d’un terrain d’entraînement au Centenary stadium de Limbé. De même, le Molyko stadium de Buea va être en chantier pour le rendre moderne, tout comme le Municipal stadium pour un terrain d’entraînement en vue d’accueillir cette Can de football féminin de 2016.

Des freins pour le lancement des chantiers

Seulement, des pesanteurs risquent de plomber le début effectif des travaux dans certains sites. A Limbé, il se pose une question de terrassement des sites tel qu’exposé lors de cette réunion au ministère des Sports. Selon certains ingénieurs, ces terrassements bloquent l’engagement des travaux par d’autres entreprises. Au stade de Ngueme, à Limbé toujours, se pose selon les ingénieurs, un problème de ravitaillement en eau et en fourniture d’électricité, d’où l’intervention fortement sollicitée des sociétés Eneo et Cde. A Yaoundé, au stade Ahmadou Ahidjo, plusieurs problèmes pouvant ralentir le début effectif des travaux ont été évoqués. Notamment, l’évacuation des personnes encore présentes au stade Ahmadou Ahidjo comme personnels administratifs et des sportifs qui continuent à y séjourner. De même qu’il va falloir évacuer les archives se trouvant dans les bureaux du sous-sol. « La sécurité de ces personnes est de mises, parce qu’elles ne peuvent pas continuer à y séjourner alors que l’on procède aux destructions », a rappelé Hervé His, le chef de mission bâtiment Egis Cameroun. La présence des individus dans ce chantier est une gêne pour la conduite des travaux.

De même qu’il a posé le problème de la décharge des caillasses et détritus issus des destructions qui seront faites au stade Ahmadou Ahidjo. Selon cet ingénieur, il faut une décharge autorisée par la Communauté urbaine de Yaoundé. Sollicitée pour offrir ce lieu dans la périphérie de la ville, celle-ci a décliné la demande ; ce qui embarrasse la société Egis Cameroun. Toutes ces pesanteurs qui risquent de freiner le début effectif des travaux dans certains chantiers auront probablement un impact dans la date de livraison des différents marchés. Pourtant, la livraison de tous ces marchés a été fixée à fin juin 2016. Une mission d’inspection de la Caf est d’ailleurs annoncée au Cameroun pour évaluer l’état d’avancement des travaux préparatoires à cette Can. « Quels que soient les problèmes posés, il y aura toujours une solution gouvernementale. A partir du 30 novembre, on devrait constater l’effectivité du début des travaux dans tous les sites », a recommandé Bidoung Mkpatt aux entrepreneurs.

Avant de faire ce rappel : « les dates sont butoirs ; pas question de louper ce rendez-vous. Il n’y a que vous pour éviter que le Cameroun soit humilié. Quel que soit le problème, mon cabinet vous est ouvert », a rassuré le ministre des Sports aux différents conducteurs des travaux.

Quelques chiffres