

-
© Le Jour : Claude Tadjon
- 19 Oct 2015 02:00:00
- |
- 4009
- |
CAMEROUN :: Mobilisation internationale : Lutte contre Boko Haram, ces guerriers venus d’ailleurs :: CAMEROON
Le contingent de 300 soldats américains annoncé va être le second déploiement important de militaires étrangers au Cameroun cette année.
Le Cameroun s’apprête à accueillir un contingent de 300 soldats américains dans le cadre de la lutte contre le groupe islamiste Boko Haram. Ces militaires seront installés à la base aérienne de Garoua dans la région du Nord. Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a en effet informé le Congrès, mercredi 14 octobre 2015, de sa décision de déployer au Cameroun cette force dont la mission est déjà définie, elle va en effet se consacrer à des opérations de renseignement, de surveillance et de reconnaissance aérienne.
Selon les Américains, un groupe de 90 soldats se trouve déjà sur place, les premiers militaires sont arrivés au Cameroun, dit-on, lundi 12 octobre dernier. On sait par ailleurs que ces militaires qui seront bien armés pour assurer leur protection et leur sécurité, resteront au Cameroun jusqu’à ce que leur soutien ne soit plus nécessaire. Toutefois, précisent les Américains, ces soldats « ne seront pas sur place dans un rôle de combat Camer.be», a appuyé Josh Earnest, porte-parole de l’exécutif américain lors de son point de presse quotidien, mercredi dernier. Les Américains soulignent avec emphase que ce déploiement de 300 soldats américains dans la perspective de l’affaiblissement de la secte Boko Haram n’est pas une initiative de Washington, mais qu’il répond à une invitation du gouvernement du Cameroun et sera mené en coordination avec ce dernier.
Le contingent des soldats américains dont la taille est relativement importante arrive dans un pays où l’a déjà précédé un autre contingent étranger constitué des forces militaires tchadiennes. Le 17 janvier 2015, répondant, là aussi, à l’appel du président Paul Biya, des troupes tchadiennes commandées par le général Ahmat Darry Bazine ont en effet franchi la frontière camerounaise pour faire feu, aux côtés de leurs frères d’arme, contre le groupe djihadiste Boko Haram qui multipliait les incursions en territoire camerounais à partir du Nigeria. On parlait alors de trois régiments de 800 hommes chacun, appuyés par des hélicoptères de combat et plusieurs centaines de véhicules, dont des blindés. Selon nos sources, ces militaires tchadiens sont en ce moment stationnés dans la ville de Mora dans la région de l’Extrême-Nord où ils ont été aperçus hier encore.
Assurance tous risques
Le déploiement du contingent de soldats tchadiens était une décision du président tchadien, Idriss Déby qui passait ainsi à l’action après l’alerte qu’il n’avait de cesse de donner à la communauté internationale, sur les risques très sérieux de déstabilisation régionale provoqués par l’extension des violences commises par les djihadistes de Boko Haram dans le nord du Nigeria. Les actions néfastes de la secte ont surtout un impact très lourd sur l’économie tchadienne, déjà sévèrement touchée par l’effondrement du prix des cours du pétrole et le chaos chez ses voisins centrafricains et libyens.
Le Cameroun obtient progressivement l’aide qu’il sollicite de ses « amis » et Paul Biya s’en est d’ailleurs félicité à en croire les termes d’un communiqué signé hier par le secrétaire général de la présidence de la République. Le 8 janvier dernier, s’adressant aux membres du corps diplomatique accrédités à Yaoundé Camer.be, le chef de l’Etat lançait un appel sans équivoques à la solidarité internationale : « Amenace globale, riposte globale. Telle devrait être la réponse de la communauté internationale et notamment de l’Union Africaine et de nos organisations régionales.
Nous ne devons pas nous bercer d’illusions. Bien qu’affaibli par les pertes qui lui ont été infligées, notre adversaire n’en reste pas moins capable de revenir à la charge. Ses coups de main au nord du Mali et ses attaques répétées contre notre territoire sont là pour nous en convaincre. Il faut que l’on sache que la distance qui peut séparer un pays des zones de combat n’est pas une assurance tous risques Camer.be», mettait-il en garde. « Pour ma part, conjurait-il, je persiste à croire que la menace que représentent les djihadistes, Boko Haram et autres Shebabs, ne pourra être levée que par une mobilisation au niveau international. Beaucoup l’ont compris. Il reste à en tirer les conséquences.»
Pour plus d'informations sur l'actualité, abonnez vous sur : notre chaîne WhatsApp
Lire aussi dans la rubrique SOCIETE
Les + récents
UPC 2025 : Issa Tchiroma Bakary incarne la transition, un discours pour réveiller le Cameroun
Cabral Libii propose la suppression des régions camerounaises
Issa Tchiroma candidat de l'UPC2025 : analyse d'une coalition fragile
13/09/1958 – 13 /09/2025: Hommage de la diaspora Camerounaise combattante à Ruben Um Nyobe
Accusations contre «Wagner» : justice ou guerre de l’information ?
SOCIETE :: les + lus

26 élèves surpris en train de tourner un film osé à Bafoussam
- 30 April 2015
- /
- 1014431

Brenda biya sème la terreur en boîte de nuit à Yaoundé
- 15 July 2015
- /
- 552273

Menacée de mort par sa famille car elle est lesbienne
- 03 March 2016
- /
- 439510

Oyom-Abang : une femme marche nue à Yaoundé VII
- 09 July 2015
- /
- 384810

LE DéBAT




Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 207463

Vidéo de la semaine
évènement
