Cabale contre Madeleine Tchuinté : l’ancien Dg de l’Irad démasqué
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Jacob Ngeve Mbua traine derrière lui de drôles de casseroles.  
 
«Minresi : voici comment Madeleine Tchuinté broie les dg de l’Irad». C’est le titre à la ‘’Une’’ d’un hebdomadaire paraissant à Yaoundé, lequel aura, sous l’effet du «gombo» été repris par quelques périodiques, parus la semaine dernière. Jacob Ngeve Mbua, ci-devant Directeur général (Dg) de l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad), apparaît dans ces multiples articles non seulement comme un «saint», mais surtout une «victime expiatoire» de celle qui était sa tutelle technique alors qu’il était aux affaires, la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), Madeleine Tchuinté. De fil en aiguille, l’on se rend à l’évidence que l’opération de « blanchiment et de maquillage» qui fait les choux gras de la presse depuis peu, serait orchestrée par l’ancien patron de l’Institut de recherche agricole pour le développement.  La preuve, plusieurs de ses émissaires continuent de sillonner les salles de rédaction avec des mallettes d’argent, pour corrompre les journalistes et jeter l’opprobre sur le Minresi et l’actuelle équipe managériale de l’Irad.

Dans ces journaux où se mêlent délations et médisances, il est par exemple dit que le Fonds d’aide et de soutien aux paysans (Fasp) est placé sous l’autorité du Dg de l’Irad et que Madeleine Tchuinté gênait régulièrement Jacob Ngeve Mbua dans la gestion de ce fonds. Une contre-vérité qui illustre à suffire l’intention malveillante des commanditaires de ces articles mensongers. Car, d’après des recoupements à différents niveaux, le Fasp a été créé par le Minresi dans le but de faciliter l’accomplissement de l’une de ses missions régaliennes. Il est logé à la direction générale du Budget au ministère des Finances et sa gestion déléguée au Minresi. À en croire nos sources, il n’a jamais été géré par procédure de bon de commande.

A l’observation, les allégations selon lesquelles l’ancien Dg de l’Irad était toujours  perturbés dans ses actions par sa tutelle technique relèvent simplement des subterfuges. D’après des informations glanées à bonne source, Madeleine Tchuinté n’interfère jamais dans la gestion de l’Irad, encore moins dans les autres instituts de recherche placés sous sa tutelle. «Les interventions et rappels à l’ordre qu’elle avait eu à faire M. Ngeve Mbua participaient du droit de regard conféré à la tutelle technique, conformément aux dispositions de l’article 2 alinéa 8 de la loi n° 99/016 du 22 décembre 1999 portant statut général des établissements publics et des entreprises du secteur public et parapublic » soutient un ingénieur agronome, plutôt proche de l’ancien Dg de l’Irad. Lesquelles dispositions stipulent : «La tutelle technique a pour objet de fixer les objectifs assignés à l’ensemble des entreprises du secteur considéré et, en tant que de besoin, d’en assurer la régulation en vue d’un fonctionnement normal». L’ingénieur soutient par ailleurs que Jacob Ngeve Mbua devrait s’en prendre à son incompétence doublée d’une gestion des plus catastrophiques dont il fallait très rapidement épargner l’Irad, au lieu de chercher à manipuler l’opinion. Et de conclure, «mon frère a grand intérêt à se faire oublier et chercher à rebondir ailleurs, si non, il risque de faire exhumer des détournements orchestrés pendant son séjour à Nkolbisson, lesquels pourront le conduire à Kondengui».
 
Concussions

De mauvaises langues prétendent l’ancien Dg de l’Irad était, il y a une vingtaine d’année, aide-soignant dans un hôpital nigérian. Il serait par la suite passé Technicien d’agriculture grâce à la magnanimité d’un éminent chercheur. Plus tard, par un coup de baguette magique, il est devenu le Pr Ngeve. «Sans avoir eu le Baccalauréat ou le GCE Advanced Level, 1er diplôme universitaire», précise un membre de la famille ayant lui aussi, requis l’anonymat.

D’après nos sources, lors de son passage à la tête de l’Irad, Jacob Ngeve Mbua était spécialiste du fractionnement des marchés. C’est ainsi que plusieurs années après son départ, les prestataires qu’il avait «fey» continuent à saisir les bailleurs de fonds de l’Irad et le Minresi pour se faire payer. «Il faisait table rase de la déontologie administrative et de la division du travail. Les frasques à mettre à son actif sont innombrables et diversifiées. Se réfugiant derrière le concept d’autonomie de gestion, il n’en faisait qu’à sa tête», reconnait une de ses anciennes collaboratrices. Cette dernière poursuit : «M. Ngeve s’était autoproclamé chef de toutes les unités de production, dépouillant les chefs de ces structures de la quintessence de leurs responsabilités.»

Plusieurs témoignages affirment qu’il s’était livré à un pillage systématique du patrimoine de l’Irad. C’est ainsi qu’en complicité avec certains responsables des structures, apprend-on, il a décimé les cheptels bovins de l’Irad qui étaient pourtant abondants dans les centres régionaux de Nkolbisson à Yaoundé, Bambui dans le Nord-Ouest, Wakwa dans l’Adamaoua (2.000 bêtes), etc,.

S’agissant plus spécifiquement du centre de Nkolbisson, il se rapporte qu’un grand géniteur nommé «Major», acquis à coup de millions aux Etats-Unis, aurait été nuitamment immolé par l’ancien Dg, au terme d’une incantation de vaudou dont la finalité était la conquête du pouvoir. Les chercheurs de l’Irad avaient pratiquement organisé des obsèques pour ce spécimen qui avait fait les beaux jours de l’institut. La ferme avicole de démonstration du même centre qui contenait plus de 3.000 poulets avait été exterminée en un tour de main sous le directoire de Jacob Ngeve Mbua. Le cheptel d’espèces sélectionnées de cinq cents (500) porcs de Bangangté a subi le même sort.

Par ailleurs, dans les milieux de la recherche agricole, il se rapporte que l’ancien Dg usait et abusait à temps et à contretemps, du matériel roulant à des fins personnelles. Les rumeurs les caustiques soutiennent qu’il avait été surpris à plusieurs reprises avec des camions de l’Irad transportant des marchandises (bois, fer à béton, ciment…) pour des particuliers basés dans le Sud-Ouest. S’agissant des frais de mission et des primes diverses des personnels, l’on s’accorde à dire à Nkolbisson que le boss empochait tout.
 
Placard

Une question se pose avec insistance dans les milieux de la recherche, depuis que Jacob Ngeve Mbua est présenté comme un brillant sujet dans les journaux : «Pourquoi depuis son départ, il n’a pas trouvé un point de chute au Cameroun ou à l’international comme certains de ses prédécesseurs et autres collègues partis de l’irad». L’on cite à titre d’exemple, l’ancien Dga, Aboubakar Njoya, qui officie actuellement comme directeur scientifique au Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (Coraf), ou encore Célicar Nzekeng, aujourd’hui haut responsable dans un institut international de recherche en Afrique de l’Ouest.

De toute évidence, personne ne regrette le départ Jacob Ngeve Mbua de l’Irad. L’on indique dans les stations de Nkolbisson, Ekona et Nko’olong que l’individu jouait à la fois le rôle de pyromane et de sapeur pompier. C’est ainsi, affirme-t-on, qu’il avait mis les contrats des personnels d’appui en hibernation. Compte tenu de la précarité de leur situation provoquée le cynisme l’ex Dg, ce personnel ainsi que les chercheurs menaçaient tout le temps de faire grève. Depuis son départ, c’est l’apaisement et l’allégresse qui règnent à tous les niveaux.
 
La nouvelle vie de l’Irad

Contrairement à ses prédécesseurs, l’actuel Dg de l’Irad, Noé Woin présente des états de service qui plaide en sa faveur. Il a su impulser une nouvelle dynamique. Ce qui a permis à cette structure de redorer son blason. La plupart des unités opérationnelles de l’institut ont été réhabilitées. Ses outils de production fonctionnent désormais à pleine capacité, d’où l’augmentation vertigineuse de ses recettes propres. Noé Woin est par ailleurs le seul directeur général de l’Institut de recherche agricole pour le développement à avoir pu collecter et déclarer des recettes propres à hauteur d’un milliard (1.000.000.000) de francs Cfa au terme d’un exercice budgétaire. Son prédécesseur Jacob Ngeve Mbua n’a pas été capable de réaliser ne serait-ce que vingt millions (20.000.000) de francs Cfa de recettes propres. Bien au contraire, rapporte la rumeur mondaine, l’ancien Dg aurait investi les recettes propres de l’Irad dans des duplex cossus à Koweit City dont il tente d’attribuer la propriété à Madeleine Tchuinté.

Plusieurs cadres de l’Irad soutiennent que Jacob Ngeve Mbua a fait étalage de son incompétence et de son inconscience notoires lors du comice agropastorale d’Ebolowa. En effet, indique-t-on, il s’était livré à une préparation rudimentaire de ce grand rendez-vous du monde rural, incapable de mettre en place de manière idoine le site des expositions vivantes du Minresi au village du comice. De même, il n’avait pas pu réhabiliter le logement de Nkoemvone sensé accueillir son ministre de tutelle. Il se murmure que l’homme était beaucoup plus préoccupé par des aspérités et le clinquant du genre « serrer la main » du  chef de l’Etat. Malgré les multiples rappels à l’ordre pour une prise de conscience, il était resté totalement indifférent. Bien plus, soutient-on, il n’hésitait pas à dire qu’il voulait faire échouer le comice agropastoral afin de mettre Madeleine Tchuinté en difficulté. Fort heureusement, la pharmacienne a dû fait recours au directeur général adjoint de l’époque, Noé Woin, pour sauver les meubles. Grâce à ce dernier, le site des expositions vivantes du Minresi a été l’une des grandes attractions du comice et a retenu l’attention du président Paul Biya pendant près de deux heures.

Dans l’ensemble, le passage de Jacob Ngeve Mbua à la tête de l’Irad aura été entaché de nombreuses insuffisances et irrégularités. Il avait d’ailleurs reçu un blâme du conseil d’administration pour ses nombreux manquements. De plus, indiquent nos sources, le Contrôle supérieur de l’État a séjourné dans cet Institut pendant plusieurs mois pour enquêter sur les multiples fautes de gestions observées pendant sa période de gestion, non celle de l’actuel Dg comme semble le faire croire certains articles de presse.

© La Météo : René Atangana

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