Présidentielle 2025 : Abdouraman Babba Hamadou conteste les restrictions d’investiture
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La présidentielle camerounaise d’octobre 2025 s’annonce déjà sous tension. L’une des figures actives de la scène nationale, Abdouraman Babba Hamadou, vient de franchir une nouvelle étape en déposant un recours auprès du Conseil Constitutionnel, dans l’objectif de faire reconnaître le droit pour tous les partis politiques de présenter un candidat, indépendamment de leur présence parlementaire ou territoriale.

Ce recours fait suite à un silence du Conseil Électoral d’ELECAM, qui, selon Abdouraman, n’a pas donné suite à sa requête du 23 mai 2025. Face à ce qu’il considère comme une entrave démocratique, il a saisi la plus haute juridiction constitutionnelle le 20 juin 2025. Il remet en cause l’alinéa 2 de l’article 121 du Code électoral, qu’il juge à la fois non écrit juridiquement et inapplicable dans le contexte camerounais.

L’argument principal repose sur une réalité institutionnelle difficilement contestable : aucun parti politique, à ce jour, n’est pleinement représenté à la fois à l’Assemblée nationale, au Sénat et dans les Conseils régionaux. Exiger cette triple représentativité pour l’investiture d’un candidat reviendrait, de fait, à exclure la majorité des formations politiques du scrutin présidentiel. Une situation qui, selon le requérant, viole les principes élémentaires de la démocratie représentative.

Le recours vise ainsi à obtenir une interprétation plus inclusive du texte électoral afin de permettre à chaque parti légalement constitué de proposer un candidat, quels que soient ses résultats électoraux antérieurs. Dans un contexte où l’accès aux élections reste une question centrale, cette démarche pourrait avoir des répercussions importantes sur le pluralisme politique et la transparence démocratique au Cameroun.

Abdouraman Babba Hamadou promet de tenir informée l’opinion publique de l’évolution de cette procédure. À moins de quatre mois du scrutin, cette initiative pose une nouvelle pierre dans le débat sur la légitimité des règles du jeu électoral au Cameroun.

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