Présidentielle 2025 au Cameroun : appel à une conférence nationale pour éviter la crise électorale
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Présidentielle 2025 au Cameroun : appel à une conférence nationale pour éviter la crise électorale :: CAMEROON

Alors que le Cameroun s’approche d’un moment charnière de son histoire politique, un appel solennel vient d’être lancé en faveur de l’organisation d’une **conférence nationale souveraine délibérante**, en amont de la convocation du corps électoral prévue pour le 17 juillet 2025. Cette demande émane de Christian Ntimbane Bomo, candidat déclaré à l’élection présidentielle et porte-voix de la Société Civile des Réconciliateurs.

L’alerte intervient dans un climat politique particulièrement tendu. Ces dernières semaines, une série de signaux inquiétants ont semé le doute quant à la sérénité du processus électoral. Le professeur Maurice Kamto, président du MRC, a dénoncé ce qu’il qualifie de préparation à un **coup d'État constitutionnel ou militaire**, tandis que des actions diplomatiques inhabituelles, notamment une visite du chef de la gendarmerie française et un communiqué de l’ambassade de France appelant à la prudence dès juillet, ont ravivé les craintes d’un **embrasement pré ou post-électoral**.

La rumeur persistante d’un projet de création d’un poste de vice-président ajoute à cette instabilité politique, renforçant l’impression d’un pays en quête d’alternance mais sans cap clair. Ce climat d’incertitude est accentué par la faiblesse des institutions, un **code électoral jugé flou**, une absence de confiance dans les juridictions électorales et des divisions internes profondes au sein du pouvoir en place.

Face à ce tableau préoccupant, Christian Ntimbane Bomo propose une solution de rupture : convoquer de toute urgence une conférence nationale inclusive, rassemblant les acteurs politiques, la société civile, les autorités traditionnelles et religieuses, les syndicats et autres forces vives. L’objectif est clair : éviter toute dérive autoritaire ou effondrement du processus démocratique en octobre 2025.

Ce forum devrait permettre de former un **gouvernement d’union nationale**, de réviser en profondeur le code électoral, de garantir le vote dans les régions en conflit et de mettre en place une **commission électorale indépendante** dotée de véritables pouvoirs. Car, à défaut de ce consensus, le pays court le risque d’une élection contestée, avec des conséquences graves sur la stabilité nationale.

Au regard des défis que traverse le Cameroun, cette initiative vise à replacer **l’intérêt national** au cœur des priorités. Le pays a déjà connu des élections sous tension, mais l’absence d’une figure incontestée à la tête de l’appareil d’État, l’usure institutionnelle et la montée des tensions sociales font de 2025 une année particulièrement critique.

Cet appel constitue donc un avertissement, mais aussi une main tendue. Il propose un cadre pour reconstruire une légitimité électorale solide, inclusive et apaisée, seule garante d’un avenir politique stable pour le Cameroun.


APPEL  URGENT À UNE CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE DÉLIBÉRANTE AVANT LA CONVOCATION DU CORPS ÉLECTORAL 

Le 16 juin 2025, pendant que le peuple camerounais était focalisé à commenter la sortie  de l'école de médecine d'une jeune artiste gospel camerounaise , le professeur Maurice KAMTO,  Président du MRC dénonçait une situation bien plus préoccupante : celle de la préparation d'un coup d'État soit constitutionnel  ou militaire dans notre pays. 
Plus tôt, on a assisté à la visite inopinée du plus haut responsable de la gendarmerie française, venu à Yaoundé s'en quérir de la situation de sécurisation de la prochaine élection présidentielle camerounaise. 
Sur  ces entrefaites apparaissait un curieux  communiqué de l'Ambassade de France à Yaoundé, demandant aux ressortissants français de se prémunir dès le mois de juillet 2025 contre un risque réel d'embrasement pré ou post électoral dans notre pays. 
Depuis hier soir c'est une curieuse capture d'écran test d'opinion,annonçant la création d'un poste de vice-président de la République, au cours de cette session du Parlement. 
Tous ces faits  ne sauraient être anodins ou singuliers. Mais expriment une situation d'inconfortabilité  et de profond malaise institutionnel relativement  à l'évidence d'une alternance à la présidence de la République, qui se précise. 
Ils rejoignent mes observations et constatations de terrain depuis plus d'un an que je sillonne le territoire camerounais à la rencontre des compatriotes de toutes classes, obédiences politiques confondues, y compris  des hauts cadres du RPDC ou encore mes entretiens avec certains milieux  diplomatiques accrédités au Cameroun  et des experts en géostratégie  et autres leaders spirituels. 
De ces constations, il se  dégage une constance :  l'élection présidentielle de 2025  au Cameroun laisse planer des incertitudes sur son bon déroulement, avant ou après le scrutin. 
Et pour cause : 
1- Le caractère flou et anachronique des dispositions du code électoral sur les conditions d'éligibilité des candidats à la présidentielle notamment celles de l'article 121 du code électoral, lesquelles pourraient ouvrir la brèche aux violentes contestations  préélectorales. 
2- Le manque de confiance criard des acteurs politiques au processus électoral et aux  juridictions électorales. 
3- Les contestations internes au sein du RPDC sur d'éligibilité du Président de la République sortant, décrit  de plus en plus  par les commentateurs de la scène politique comme un homme essoré ,l'absence d'un  dauphinat clairement exprimé , ou  dont l'évocation de  certains noms controversés , exposent  ainsi au grand jour l'existence de dissensions et de probables affrontements  et guerres de clans pouvoiristes. 
4- Les défections exprimées  au sein de la coalition gouvernementale notamment celle du ministre de l'emploi, ancien porte parole du gouvernement. 
5-  La désintégration  et le manque de cohésion gouvernementale, avec la neutralisation de différents centres de décisions et d'intérêts jamais connus autrefois ; démontrant ainsi que le bateau  Cameroun n'a plus  véritablement de capitaine. 
6- La détermination et le désir ardent et bouillonnant des  camerounais toutes obédiences politiques , catégories sociales, communautaires ou identitaires  à voir souffler un vent nouveau en 2025 .
En bref, et pour tout dire, le Cameroun chauffe. Il bout. 
La grande inquiétude des lendemains incertains plane dans l'opinion publique. 
C'est pourquoi, dans l'intérêt supérieur de la nation , cette élection pour la désignation du futur Président de la République doit être organisée sur une base consensuelle entre le gouvernement, tous les  acteurs politiques et de la société civile.
Chers Compatriotes,
Même si ma candidature est préparée , prête , et que je répondrai à toute convocation du corps électoral, il  y a lieu de reconnaître que les signes sus décrits ne garantissent pas en l'état, une élection apaisée dans notre pays. Mais plutôt ceux d'un coup d'Etat constitutionnel ou militaire dont nous devons faire l'économie. 
L'intérêt national doit primer. 
Les élections présidentielles passées , et malgré l'existence de remous et contestations,  ont pu être conduites, dans un environnement relativement  calme parce que le Président Paul BIYA avait une forte mainmise sur l'appareil militaro-administivo- judiciaire comme dans tous les pays dirigés par des hommes forts. 
Il est un secret de polichinelle que ce n'est plus le cas. 
Nos institutions sont affaiblies, et il n'existe pas de forte autorité  au sein de l'appareil de l'État, à même de rassurer tous les acteurs et les parties prenantes sur la transparence et le respect des résultats du scrutin. 
Même la béquille Onusienne à travers l'accord  récemment signé entre le PNUD et ELECAM en vue de l'élection présidentielle de 2025, l'assistance projetée  de la gendarmerie française pour la sécurisation de cette élection , sont largement insuffisants . 
C'est pourquoi,j'appelle  de toute urgence,le peuple camerounais, les forces vives de la nation , le gouvernement, les autorités civiles , traditionnelles et religieuses, les groupes sociaux et syndicats... à s'asseoir en URGENCE autour d'une table, dans le cadre d'une CONFÉRENCE NATIONALE SOUVERAINE DÉLIBÉRANTE  avec pour unique objet  l'organisation d'une  élection présidentielle  apaisée en octobre 2025.
Le Parlement actuel quasi monocolore  n'exprime pas et ne représente pas la diversité politique. Ce d'autant plus qu'il  n'est plus légitime, car jouissant d'une prorogation interimaire de son mandat. 
Nous pouvons le faire en quelques jours, avant la convocation du corps électoral dont la date fatidique est fixée 17 juillet 2025.
Au cours de cette conférence nationale souveraine délibérante : 
1- Un gouvernement d'union nationale  chargé de  reformer le code électoral ,en relation avec les partis politiques et la société civile, sera désigné jusqu'à la prestation de serment du futur Président de la République. 
2- Des mesures  seront prises afin de permettre le déroulement serein de l'élection présidentielle dans les régions en conflit du Sud- Ouest et du Nord- Ouest. 
3- Une Commission électorale véritablement indépendante avec de larges pouvoirs sera créée et mise en place. 



Christian Ntimbane Bomo
Société Civile des Réconciliateurs
Candidat Déclaré à l'élection Présidentielle.

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