Afrique Média a encore failli me faire mourir de rire. Je suis passé tout près d'une urgence médicale. Les gars sont forts. Tenez, un "spécialiste" et "expert" affirme (sérieux), que la France a envoyé ses soldats en Centrafrique pour violer les enfants et leur transmettre l’Ebola et le sida dans le but de casser la force de travail de ce pays, et ainsi se courber pour ramasser facilement les richesses de ce pays!!!

Un autre "panafricain" tout aussi "expert", estime que le rapport onusien sur les abus sexuels en Centrafrique est vrai s'agissant des soldats français et faux pour les 3 soldats tchadiens et 2 équato-guinéens. Pour lui, c'est un complot, "un plan diabolique pour noircir les militaires tchadiens et équato-guinéens". Bref, un encouragement au viol si on est africain…

Sur la même chaine, «J’étais opposé à la modification constitutionnelle en 2008. Mais dès que j'ai senti que la France n'y était pas favorable, je suis devenu un partisan de cette modification et un soutien de Biya ». Voici un étrange individu qui opte carrément de changer d'objectif (non les moyens) à cause de…la France! Autant dire qu'un tel monsieur, apprenant que la France ou l'UE soutient une campagne pour la sécurité routière, deviendrait un partisan de  l'insécurité routière…Il tuerait bien ses enfants si la France le déconseillait de le faire…

Le "panafricanisme" n'est pas la défense automatique et débile des positions contraires à celles des autres. Quand bien même il s'avère qu'un dirigeant africain a commis vols et tueries,  la version "panafricaniste" consiste à nier les faits, à le blanchir, à dénoncer un complot. Il faut désinformer et  mentir par "panafricanisme"! Tant mieux pour nous que le bon Dieu ait songé à prévoir des pays sur lesquels nous pouvons en toute circonstance rejeter tous nos malheurs et défauts. Mais ce que le nègre ignore, c'est qu'à force d'accusations et de lamentations, il aboutit à faire de lui un homme-machine, et sans cerveau qui ne fait (ou ne sait) qu'obéir. Ce qui rejoint une certaine thèse vite qualifiée de raciste. Il faut bien finir par choisir: quand un dirigeant africain tue, vole, confisque le pouvoir, continuer de dire que c'est l'Occident le commanditaire de ces méfaits, ne revient-il pas à considérer le nègre comme un animal? Celui à qui on a dit de tuer, il a tué, de voler, il a volé, de violer, il a violé? Ce choix est entre la responsabilité du nègre et son animalité....  

"Paris a mis en place un système pour assassiner tout dirigeant qui  parlera de la sortie du franc CFA". Elucubrations infondées. Si nos pays veulent sortir de ce système, cela ne dépend pas du bon vouloir de Paris.  Autant lui demander aussi une autorisation de respirer ou de pleurer… Nous avons été tous témoins de ce que l'intégration dans la petite zone Afrique centrale a eu maille à partir à cause des dirigeants eux-mêmes. Que l'Occident soit voleur ou se soit en partie enrichi au détriment de l'Afrique, c'est nous qui sommes stupides. Ils ont un minimum de sens de responsabilité, d'intérêt général et leur injustice n'est pas tournée vers l'intérieur. L'Africain attardé, lui, dégaine facilement pour le pouvoir, va planquer l'argent volé qui sauverait des vies ailleurs. Il ne faut pas se leurrer et divertir nos populations: l'Afrique restera à la traine tant qu'elle ne règlera pas la question de la gouvernance et de l'éternisation au pouvoir. La quasi-totalité des intervenants d''Afrique Média sont un vrai danger pour l'Afrique et pour eux-mêmes. On ne choisit pas de soutenir une dictature pour combattre l'étranger. De même, le choix de la démocratie n'est pas synonyme d'aliénation: les alternances démocratiques et pacifiques sont pour le bien l'Afrique.

On peut continuer d'accuser les mêmes, la réalité est que la confiscation du pouvoir est toujours la source de la presque totalité de nos conflits. Dernier exemple en date, le Burundi: 10 ans (malgré l'Accord d'Arusha), c'est trop peu pour Nkurunziza. Des morts inutiles ou plutôt pour la gloire et l'ambition personnelles. Et après embrasement, bain de sang et éventuelle intervention, on oubliera vite comme pour Bozizé, Gbagbo, etc., le responsable. On se voilera la face pour dénoncer cet "ennemi" qui voudrait déstabiliser nos pays… TROP C'EST TROP! L'Afrique maudite n'apprend jamais rien de ses drames. Incroyable Nkurunziza! Des pairs ont beau être tués ou emprisonnés, rien n'est assez dissuasif pour l'Africain, il faut tenter sa chance au risque de brûler son propre pays pour le pouvoir...

L'Occident et l'Amérique latine ont déjà réglé la question de la paix et de la stabilité par la démocratie. L'Afrique restera un handicapé et un continent d'incertitudes politiques tant qu'elle ne réussira pas cet examen-là. La véritable paix durable en Afrique sera le résultat de la démocratie, de la bonne gouvernance, de la justice sociale, etc. La convergence démocratique (et donc des institutions fortes), rendra l'Afrique plus forte, plus sereine pour mieux défendre ses intérêts. Mieux vaut ne pas (comme en Libye) s'occuper à bâtir un château de cartes (ruine à long terme) sur le sable mouvant de la tyrannie. Tout ordre immuable dans un pays appelle toujours à son renversement. Désolé, pas la faute à Paris, à l'ONU… Une durée maximale de 10 ans d'exercice du pouvoir devrait être la règle dans toute l'Afrique.

Parce que le panafricanisme n'est ni la défense de l'idiotie ni un bouclier pour des régimes dictatoriaux, je propose à Afrique Média un exercice simple: tirez sur la France et l'Occident quand c'est nécessaire, pas de manière irrationnelle et émotionnelle. Mais tirez surtout à longueur de journée sur tous les dirigeants qui s'accrochent au pouvoir: Biya, Déby, Obiang, etc.etc. Demandez leur départ afin que nos intérêts soient défendus par des dirigeants légitimes. Et bien! Vous verrez que tous les hypocrites et partisans de ces pouvoirs dictatoriaux sauteront rapidement hors du navire "panafricaniste"…Au fait, depuis quand certains dirigeants aiment-ils la liberté d'expression ou sont devenus "panafricanistes"?

Que dire de cette légion étrangère du "panafricanisme" qui vit en Allemagne, en Belgique, en France, en Suisse, au Canada, aux USA, etc. qui déteste tellement ces pays qu'ils n'arrivent pas à les quitter au profit de l'Afrique? Ils jouissent des modèles d'organisation de ces sociétés-là, des fruits des combats passés, tout en sabotant ces mêmes combats dans leurs pays d'origine, et soutiennent des tyrans. Qu'y apprennent-ils donc qui serait profitable à l'Afrique? Que vont-ils éventuellement ramener un jour en Afrique, en dehors peut-être de leur garde-robe? On ne peut pas vivre dans des sociétés démocratiques comme un chien devant les images de la TV, et qui balance la tête à droite, à gauche, sans rien apprendre.

Quant à Luc Michel, le blanc "panafricaniste" que j'ai dénoncé récemment, comment comprendre que l'Afrique (poubelle du monde) continue d'offrir une tribune extraordinaire à un dangereux personnage néo-nazi dont l'organisation néo-nazie FANE est dissoute? Si les nazis (qui arrivaient à faire une distinction entre les blancs "purs" et les autres) étaient sortis victorieux de la guerre en 1945, n'auraient-ils pas dans  leur folie rasé par la suite les Noirs et l'Afrique? Alors même que la démocratie assure une vraie paix durable en Occident, et que cet individu n'a pas été tué par ses dirigeants, il vient enfoncer l'Afrique en encensant des tueurs, des tortionnaires qualifiés de "sage". Qu'il parte avec sa "géopolitique" en Amérique du Sud (Brésil, Argentine, etc.) et leur conseiller le retour à la dictature... Pauvre Afrique!

Même si notre sœur Calixthe Beyala n'a pas de souci quant à une arrivée au pouvoir du  Front national, il me semble que nous devons prendre nos distances vis-à-vis des membres d'une certaine extrême droite qui banalise la question des chambres à gaz et des crématoires. Que diraient-ils donc de la traite négrière? Quelle inconscience de voir des Africains danser dans les bras de l'extrême droite!