Depuis l’organisation des dernières élections des délégués du personnel, symbole de la représentativité des centrales syndicales, un an aura fallu pour publier les résultats par le Ministre du Travail et de Sécurité Sociale.

Tout est clair désormais. Sur les 11 Centrales syndicales qui ont pignon sur rue au Cameroun, si l’on s’en tient au visite de travail du Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale et lors de l’organisation de la fête du travail au Cameroun, la CSTC (Confédération Syndicale des Travailleurs du Cameroun) qui s’en sort avec la part-belle de la représentativité soit 34,02% en valeur relative au niveau national soit 912 délégués du personnel titulaire et 893 suppléants est suivi par la CSAC (Confédération des Syndicats Autonomes du Cameroun) qui glane 468 délégués titulaires et 471 suppléants et un pourcentage et valeur relative de 17,70%. A l’observation, la CSTC a réussi lors de ces élections à glaner plus du tiers de délégués sur son second. Un avantage presque « obèse » selon des observateurs qui confère presque le monopole de la négociation à la CSTC.

Les autres qui viennent respectivement 3e, 4e et 5e à savoir USLC (Union des Syndicats Libres du Cameroun) qui glane 14,42% en valeur relative avec 385 délégués titulaires et 380 délégués suppléants, l’UGTC (Union Générale des Travailleurs du Cameroun) avec 12,65% en valeur relative et 337 délégués titulaires et 334 délégués suppléants et enfin la CGSTC avec 6,26% et 166 délégués titulaires et 166 délégués suppléants ; la tâche n’aura été guère facile. Leurs centrales qui respectent à ce jour les décisions de la circulaire ministériel N°198/MINTSS/SG/DRP/SDRT du 08 Octobre 2013, devront également être les seules interlocuteurs lors des négociations sociales en vigueur au Cameroun. Un état de chose que ne veut accepter les autres centrales qui n’ont pu avoir plus de 5% comme exigé par le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale.

Pour les autres résultats, la CCWTU (Cameroon Confederation of Workers Trade Union) vient en 6e position avec 4,76% et 127 délégués titulaires et 127 délégués suppléants. Entente (Confédération Syndicale Entente Nationale des Travailleurs du Cameroun), qui occupe le 7e rang avec 3,15% et 84 délégués titulaires et 83 suppléants. La CSIC (Confédération des Syndicats Indépendants du Cameroun) elle, vient en 8e position au classement national avec 68 délégués titulaires et 63 suppléants soit 2,32 en valeur relative. La CTUC (Confédération des Travailleurs du Cameroun) qui obtient le 9e rang engrange 62 délégués titulaires et 61 suppléants avec 2,32%. Le 10e n’est tout autre que la CGT-Liberté (Confédération des Travailleurs-Libertés du Cameroun), qui regroupe quelques syndicats avec en leur sein des expatriés, au ra réussi à avoir 35 délégués titulaires et 34 suppléants en valeur relative au niveau national 1,30%. Et enfin en dernière position soit la 11e place la CCT (Confédération Camerounaise du Travail) réussira à glaner 25 délégués et 25 suppléants au niveau national avec en valeur relative au classement national 0,94%.

D’après plusieurs indiscrétions, si la CSTC, la CSAC et l’USLC font partie de la CSI (Confédération Syndicale Internationale) parmi les 5 premiers qui devront prendre part aux négociations sociales, l’UGTC lui, fait partie de la FESEM et la CGSTC se prépare à rallier la CSI pour une forte représentativité. Nos sources estimant que le rapprochement avec les syndicats d’Europe en majorité au sein de la CSI contrairement à la FESEM pourrait permettre de négocier de bonnes choses pour le mouvement syndical camerounais.

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