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© Mutations : Jacques Kaldaoussa
- 16 Jan 2015 13:00:43
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Cameroun – Psychose: Kolofata et ses environs se vident de leurs populations :: CAMEROON
Celles-ci craignent des représailles de la part de Boko Haram après leur défaite de lundi dernier face au Bir.Depuis l’attaque spectaculaire de la caserne du Bataillon d’intervention rapide (Bir) à Kolofata dans la matinée du lundi 12 janvier 2015 et qui s’est soldée par la déculottée des assaillants, les populations de cette ville et celles environnantes se sont résolues de vider leurs villages. Juste après les violents combats du 12 janvier dernier, les populations de cette zone ont préféré entrer un peu plus à l’intérieur de la région. Sur les routes, les pistes et à travers les collines, elles se déplacent par centaines vers de nouveaux cieux plus sûrs. Et chacun y va de sa petite idée pour embarquer le paquet minimum. Dans la plupart des cas, les fuyards, à bord d’ânes, de charrettes ou de bicyclettes, emportent avec eux le nécessaire pour survivre : des matelas et des vivres. «Nous sommes cette fois-ci obligés de partir. Nous avons assez perdu nos frères et parents. Ils ont été égorgés.
Ceux qui restent sont pillés chaque jour, et on a l’impression qu’on travaille pour eux. Comme les récoltes sont finies, on est obligé de partir, pourvu qu’on ne soit plus à Kerawa ou à Kolofata», se lamente Seini Magalaw, un père de famille de sept personnes.
Sur les vrais mobiles de ce départ presque forcé, les déplacés évoquent les nouvelles menaces de Boko Haram à leur endroit. «Ils nous ont dit qu’ils vont venir nous égorger. On se dit que si Boko Haram a osé attaquer des militaires qui sont si bien armés, ce n’est pas nous, avec les mains nues, qui serons épargnés, ni nos bétails, ni nos productions, ni nos autres biens. Ce défi de Boko Haram aux forces de défense est un indice qu’ils vont mettre leurs menaces de mort à notre endroit à exécution, surtout énervés qu’ils sont de leur dernière défaite face à l’armée», confie un autre père de famille.
Dans les villages environnants où il règne un semblant de calme et de sécurité, certains ont été recueillis dans les chefferies traditionnelles en attendant. «Nous avons reçu plus de deux-cents familles, composées pour l’essentiel des femmes et des enfants qui ont marché pendant deux jours à travers les brousses et les montagnes. Devant leur misère, on a eu d’autres choix que de les héberger en attendant les directives des autorités administratives que nous avions saisies», confie un chef traditionnel du Mayo-Tsanaga, dont le village est frontalier avec Kerawa. Dans ce village, chacun essaie de leur apporter de la nourriture, un peu de savon, du matériel de couchage et de chauffage. Et la commune de Mozogo a également dégagé un peu de moyens pour subvenir aux premiers besoins.
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