Cameroun,Inscription sur les listes électorales, code électoral: Des Camerounais s’étripent sur la toile
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Cameroun,Inscription sur les listes électorales, code électoral: Des Camerounais s’étripent sur la toile :: CAMEROON

Plusieurs soutiennent l’idée de s’inscrire massivement sur les listes électorales s’ils veulent renverser démocratiquement le régime du Renouveau au pouvoir depuis 35 ans.

D’autres sont convaincus que la chute de paul Biya et de son système, passe par une modification intégrale du code électoral.

Les débats s’enveniment sur les réseaux sociaux alors que les échéances électorales approchent à grands pas.

Au soir du 31 août 2017, les opérations d’inscriptions sur les listes électorales seront forcloses. Avant cette échéance, plusieurs initiatives ont été goupillées à l’effet de mobiliser le maximum de nos compatriotes à s’inscrire massivement sur les listes électorales. Pour les tenants de cette option, une masse critique des Camerounais inscrits sur les listes électorales sont à même de faire trébucher si ce n’est renverser le régime du Renouveau au pouvoir depuis 35 ans. 

Saidou Maidadi homme politique bien connu, cadre de l’Undp soutient sur la toile qu’ «on a plus besoin de réformer le code électoral pour gagner une élection. Il est question de mettre la pression sur l’organisation de ces élections. Inscrire un maximum de citoyens, mobiliser à max pour la récupération des cartes électorales, aller voter en masse et rester autour des bureaux de vote pour empêcher le rachat des bulletins, rester autour des bureaux de vote lors des dépouillements, verrouiller les résultats publiés dans ces bureaux de vote et les revendiquer jusqu’à leur proclamation…»

Cette option d’inscrire en masse les Camerounais en âge de voter sur les listes électorales épouse la posture que partage une jeunesse dynamique, décidée à faire entendre sa voix dans le champ politique. 

L’initiative de Cabral Libii et ses affidés d’inscrire environ 11 millions de Camerounais sur les listes électorales entre dans ce droit fil. L’initiative «11 millions d’inscrits sur les listes électorales» a donné l’impression d’un regain d’intérêt des jeunes pour la politique.

Pourtant avec les chiffres récents publiés par l’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun, il est évident que la mayonnaise n’a pas pris véritablement. Après sept mois du lancement des opérations d’inscription sur le fichier électoral Elections Cameroon (Elecam) indique avoir inscrit 117 750 personnes.

Il apparait que l’évolution des inscriptions des citoyens sur les listes électorales est de 6 367 750 inscrits soit une différence de 117 750 inscrits par rapport à l’année dernière qui était à 6 250 000 inscrits.

Code électoral à toiletter

Et avec un toilettage indispensable qui doit en principe se faire, le chiffre avancé sera encore revu à la baisse. Elecam présente des chiffres qui poussent à se poser des questions. Malgré tout le ramdam
visant à sensibiliser les Camerounais, avec l’implication des leaders des partis politiques, des membres de la société civile et autres, les chiffres n’ont pas atteint le niveau escompté. Dans le même temps, nombre de thuriféraires du régime encouragent les citoyens et leurs militants à s’inscrire sur les listes électorales, car le Rdpc tient à conserver ses acquis à travers des victoires sans bavures lors des prochaines consultations électorales que sont les sénatoriales, les législatives, les municipales et les régionales. Bien évidemment, ces pontes du régime envisagent de rafler la mise lors de la présidentielle prévue théoriquement en 2018 et de permettre, pour ainsi dire, à leur champion politique de s’éterniser au pouvoir.

Dans un passé récent, on a vu des élites prédatrices du Rdpc financer des opérations de délivrance de la carte nationale d’identité aux Camerounais afin de les encourager à s’inscrire sur les listes
électorales. 

En revanche, beaucoup de Camerounais à l’instar de Célestin Djamen du Sdf estiment que la priorité doit être accordée au toilettage du code électoral. Il est impératif de faire plier le régime dans le sens de la révision complète du système électoral mis en place de telle sorte que le régime Biya en sorte toujours vainqueur. Peu importe le temps que cela pourrait prendre. Les arguments convoqués dans cet état d’esprit ne sont pas pour autant dénués de sens et de bon sens. S’inscrire sur les listes électorales, c’est bien. D’ailleurs c’est un devoir citoyen. Mais pour quels résultats avec le code électoral actuel ? Un code électoral consensuel appellerait sans publicité la population à aller s’inscrire sachant que leur voix va compter pour de vrai. Si de nos jours les inscriptions sur les listes électorales ne sont
pas courues c’est précisément parce que beaucoup ne croient plus à la sincérité du code électoral qui doit faire l’objet d’un compromis. Tout le monde a les yeux rivés sur 2018 avec ces nombreuses consultations électorales prévues. Ceux là vont droit vers un mur. Même avec 100 millions d’inscrits, la donne ne changera guère. 

Toutes choses qui sont aux antipodes de ceux qui pensent que les inscriptions massives sur les listes électorales sont un début au processus de changement.

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