Arthur Zang et Alain Ntep viennent de recevoir des certificats d’Excellence pour leur innovation technologique. Les deux inventeurs camerounais ayant user du fruit de leurs recherches académiques sortent peu à peu l’innovation scientifique de sa léthargie. Mais à part ces derniers, l’Académie des Sciences du Cameroun vient également d’admettre d’autres hommes de sciences au cursus impressionnant. 

Dans une dynamique expansionniste l’Académie des Sciences du Cameroun de la voix de son Président avoue vouloir continuer à sortie les fruits de la recherche du Cameroun au-delà de nos frontières. Confronté à la presqu’abandon du gouvernement qui ne subventionne pas assez la recherche, avec pour prétexte un fort investissement dans la guerre, quelques soubresauts donnent tout de même espoir car le gouvernement vient de se décider à augmenter le budget recherche qui quitte de 50 millions de Fcfa à 400 millions de Fcfa. Comparativement à plusieurs pays d’Afrique comme le Nigéria, le Bénin ou le Sénégal, beaucoup d’effort reste à faire.
  
L’on se souvient encore des avancées scientifiques avec la découverte il y a plusieurs années déjà du VANIVAX, une invention du Dr ANOMAH NGU. Dans son sillage, d’autres chercheurs en l’occurrence Dr EKOTTO Mengatta Denis (recherche sur l’Hépatite B) ont continué à porter le flambeau jusqu’au moment de l’avènement des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) qui ont révélé deux Génies de l’invention à savoir Arthur Zang et Alain Ntep. Leurs inventions reconnues d’utilité publique, les deux découvertes issues de travaux académiques donne aujourd’hui un engouement à la jeunesse qui doit prendre la relève.
   
De nouvelles admissions

Crée en 1990, l'Académie des sciences du Cameroun compte désormais plus de 48 membres dont un français et un hollandais. Ses textes réglementaires qui prévoient deux organes directeurs principaux à savoir l'assemblée générale et le bureau exécutif chargés d'une part de définir les grandes orientations annuelles, et d'autre part, de mettre en application la politique générale adoptée, associent dans la continuité des objectifs trois collèges à savoir : le collège des mathématiques et des sciences physiques, le collège des sciences biologiques et le collège des sciences sociales. 

Le dernier collège cité à savoir les Sciences Sociales ayant comme Doyen le Pr Jean Emmanuel PONDI vient ainsi d’admettre en son sein quelques chercheurs de renom. D’abord le Pr TSAFACK NANFOSSO Roger, Major en Economie lors du concours d’Agrégation CAMES, il a gravi les marges de l’Administration Universitaire (Vice-Recteur Université de Yaoundé 1), il est aujourd’hui Recteur de la prestigieuse Université Camerounaise de DSCHANG à l’Ouest du Cameroun. Celle-ci qui intègre depuis des années une filière agronomie, forme des Camerounais capables d’intégrer le monde de l’emploi à leur sortie. A part lui, l’admission acceptée du Pr Paul Gérard POUGOUE, Professeur Emérite et Professeur Titulaire des Universités, il est Agrégé de droit Privé. Ce chercheur chevronné, membre du Jury CAMES en droit privé depuis 1997 est sans aucun doute un apport important au sein de l’Académie des Sciences du Cameroun. Aussi le Pr Elisabeth VOUKE TAMANJONG, qui fait son entrée au sein de l’Académie est responsable au MINRESI. Forte tête politique et ancien Secrétaire Générale du SDF (Social Démocratic Front), elle œuvre par la publication de plusieurs ouvrages jusqu’ici à l’éclosion de la recherche. Enfin Pr Michel TCHOSSOUA, le dernier de la liste de cooptation n’est pas un moindre. Professeur titulaire des Universités en Géographie, il a été longtemps membre associé de l’Académie des Sciences du Cameroun avant de demander sa titularisation. Aujourd’hui et officiellement admis au sein de l’antre des chercheurs reconnus, il est auteur de plusieurs publications. Spécialiste en cartographie assistée par ordinateur, Expert en GPS et Google Map, il a également occupé les fonctions de Directeur du laboratoire de géomatique de l’Université de N’Gaoundéré ensuite occupera le poste de Chef du département de géographie. 
Pour le collège des sciences biologiques, la cooptation du Pr Julius Eyong OBEN. Scientifique chevronné, il a su concilier l’enseignement avec la recherche. Fier de son admission au sein de l’Académie des sciences du Cameroun. Pour ce qui est du collège des mathématiques et des sciences physiques, l’entrée du Pr David Bekole fera beaucoup de bien. Enseignant chercheur, il est Professeur Titulaire des Universités et actuellement Vice-Recteur chargé du contrôle et l’évaluation à l’Université de N’Gaoundéré. Membre de l’Académie Africaine des Sciences depuis 2008, il est également chevalier de l’ordre des palmes académiques du CAMES. Mathématicien de haut vol, il a participé à plusieurs publications scientifiques dans le monde avec son nom inscrit dans le conseil éditorial.    

Réaction 

Pr PONDI Jean Emmanuel, Doyen du Collège des Sciences Sociales

Comment se passe l’admission au sein de l’Académie des Sciences du Cameroun dans la perspective du développement de la recherche ?

« L’admission est extrêmement sélective. Vous allez trouver qu’il y a d’excellents parcours et ceux qui y entrent c’est uniquement sur la base de leur rayonnement national mais aussi de leur réputation dans le monde académique. Je veux aussi préciser que la dimension éthique est pris en compte car même si vous êtes brillant ou êtes un bon Universitaire et que vous trainez en terme de comportement des casseroles ou des problèmes, il sera difficile que l’on vous admette. 
Maintenant le collège des Sciences sociales a pour fonction essentielle de produire des études qui sont en réalité marquées par leur scientificité. Le collège des sciences sociales comme l’ensemble des productions de l’Académie des Sciences du Cameroun est le lieu où des productions sont données en vertu de la recherche qui a été menée. On est à la recherche d’une vérité scientifique, la plus profonde et la plus exhaustive. Tout ceci c’est pour aider les organismes qui nous contacteraient pour obtenir un avis le plus impartial possible. Un avis qui n’est pas teinté de partialité ou de calcul.