Nouvelle Cni : La difficile obtention du sésame à Yaoundé
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Les usagers parlent d’un parcours du combattant pour acquérir cette pièce.

Il est 13h au quartier Mvan  dans la ville de Yaoundé. Au milieu des klaxons et de la musique qui tourne en boucle, l’on aperçoit en cette journée du lundi 22 août 2016, des personnes alignées ou plutôt agglutinées devant un bâtiment. Il s’agit de personnes venues se faire établir la nouvelle carte nationale d’identité (Cni) auprès de la société d’assistance de conception électronique (sacel). L’entreprise étant chargée de fabriquer ladite carte. «Je suis ici depuis 5h du matin, car j’ai égaré ma carte il y a trois ou quatre jours», murmure Cathy, visiblement exténuée.

En effet, la nouvelle Cni est une idée de la société Gemalto, une entreprise française. Cette récente pièce a été instituée au Cameroun, par décret de Paul Biya le 04 août dernier. Elle est formée de polycarbonate qui permet une plus grande fiabilité et une plus grande sécurité des documents d’identité. Elle possède aussi un microprocesseur hautement sécurisé qui combine la garantie physique du document avec un moyen de sécurité électronique à la pointe de la technologie.

Attente

Seulement le document d’identification n’est pas donné. En plus de la paperasse (photocopie de l’acte de naissance, timbres et autres) et des 2800 FCFA (en théorie) qu’il faut débourser, les usagers doivent se lever très) tôt, pour espérer être servis en premier. «C’est ma première carte, je suis arrivé ici vers 08 heures, pensant que c’est à cette heure qu’ouvrent les bureaux de la Sacel. A ma grande surprise, les bureaux étaient encore fermés, mais j’ai trouvé une foultitude de personnes en rang, devant l’entrée principale de la  structure», s’étonne Francis, 18 ans.

Dans cette foule, certains comme Marlène sont là par curiosité «Ma Cni est toujours valide. Je suis venue me faire identifier pour voir à quoi ressemble la nouvelle, pour me vanter de l’avoir eu avant mes copines», lance-t-elle. Pour d’autres par contre, ce séjour devant la sacel, n’est pas une balade de santé, c’est une question primordiale.

«Je dois voyager dans moins d’une semaine afin de poursuivre mes études à l’étranger. Et pour que cela se fasse, il me faut absolument cette carte d’identité, sans laquelle je ne peux établir aucun papier formel. C’est la quatrième fois que je viens ici en une semaine», se plaint Emma, dans un coin à l’ombre. Cet étudiant, n’est pas au bout de sa peine. Car même s’il réussit à établir sa carte la même journée, il devra, s’il est chanceux, patienter au moins trois mois pour rentrer en possession de ce sésame. Une attente dont les raisons restent inconnues.

D’ailleurs, ce fait, est en contradiction avec les dires de Dominique Baya, secrétaire général de la Délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn), qui parlait d’une semaine. Lors d’une conférence de presse tenue le 11 août dernier à Yaoundé, il indiquait d’après Cameroun-info.net, « je vous rassure que si vous vous faites enregistrer en début de semaine, vous pourrez rentrer en possession de votre carte la semaine qui suit », peut-on lire sur le site Internet.

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