Les « clandos » s’organisent
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Depuis quelques mois, ils ont adopté des signes extérieurs distinctifs et des points précis de stationnement.

Ils s’identifient désormais par les grosses rayures blanches, jaunes et vertes peintes sur le fond clair de la carrosserie de leurs véhicules. Au lieu dit CAMAIR notamment, stationnement réservé aux transporteurs desservant la ligne de Soa, impossible de « charger » sans cette identité remarquable. C’est que les acteurs du secteur du transport péri-urbain ont décidé de mieux s’organiser.

« Les populations nous avaient identifiés comme des clandestins, avec les connotations péjoratives que cela comporte. Aujourd’hui, nous voulons définitivement tourner le dos au désordre », explique un opérateur du secteur. Depuis le 10 novembre 2015 donc, c’est au sein du syndicat national des chauffeurs de transport péri-urbain et rural du Cameroun, qu’ils ont décidé de réaménager leur travail. Première initiative : organisation des transporteurs en plusieurs pôles de chargements.

« Nous avons un groupe de transporteurs qui s’occupent uniquement de l’approvisionnement des marchés. Ils vont dans les villages périphériques pour transporter les vendeuses de vivres frais et les ramener dans les différents marchés de la ville. Pendant que certains facilitent les déplacements des populations, les étudiants en particulier, des quartiers périphériques vers le centre-ville », assure un autre transporteur. Les résultats de cette organisation sont déjà perceptibles sur le terrain.

 « Les voitures-cargos avaient déjà envahi la poste centrale et ces dernières faisaient le ramassage en pleine poste centrale, précisément en face de l’immeuble de l’Emergence. Mais curieusement depuis quelques mois, il est difficile de les voir garés à n’importe quel point de la ville. Cela décante un peu la ville », indique un observateur. A ce sujet, le président du syndicat explique qu’ils ont désormais trois points de stationnement : Camair, Omnisports et l’aire sise non loin de l’immeuble de l’Emergence, face boulangerie Acropole.

Le secteur essaye tant bien que mal de s’organiser, même comme tout le monde ne veut pas suivre le pas.  « Parmi nous, il y a des récalcitrants, les cargos qui ne sont pas peints comme les autres sont ceux qui ne sont pas en règle, ils refusent de s’affilier au syndicat, et c’est justement ces derniers qui posent encore quelques problèmes, ils font le ramassage n’importe où, ils garent n’importe où.

Heureusement que la Communauté urbaine de Yaoundé est là pour s’occuper de ces cas », explique le président du syndicat national des chauffeurs de transport péri-urbain et rural du Cameroun, Prosper Essomba. Cependant, de nombreux usagers estiment que les transporteurs doivent penser aussi à revoir le problème d’hygiène de ces voitures, la plupart  étant vieilles. 

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