Pourquoi la candidature de Maurice Kamto sera rejetée selon Jean De Dieu MoMo
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L'analyse juridique de Jean De Dieu MoMo révèle les failles procédurales qui compromettent la candidature Maurice Kamto à l'élection présidentielle camerounaise. Cette déclaration, déposée le vendredi 18 juillet 2025, présente plusieurs irrégularités majeures qui pourraient justifier son rejet par les autorités compétentes.

La première violation concerne la légalisation signature candidat. Selon Jean De Dieu MoMo, la déclaration de candidature doit être légalisée par une autorité administrative compétente, et non par la police. La signature du candidat doit être authentifiée devant un officier habilité tel qu'un sous-préfet, préfet ou gouverneur. Un officier d'état civil peut également procéder à cette légalisation, mais la police n'a aucune compétence en matière d'authentification des documents électoraux selon le droit positif camerounais.

Le second problème juridique majeur réside dans la double appartenance politique. L'article 3 alinéa 2 de la loi n°90/056 du 19 décembre 1990 relative aux partis politiques stipule clairement qu'aucune personne ne peut appartenir à plus d'un parti politique. Maurice Kamto demeurant président national du MRC, son investiture par le MANIDEM constitue une violation flagrante de cette disposition légale fondamentale.

La démission préalable notariée représente une exigence incontournable selon l'article 5 alinéa 2 de la loi précitée. Toute démission d'un parti politique doit être effectuée sous forme authentifiée devant notaire et déposée auprès du gouverneur régional compétent. Ce dernier dispose de quinze jours pour transmettre le document au MINAT qui en prend acte officiellement.

L'analyse de MoMo souligne également les conséquences du boycott élections locales 2020 par le MRC. Cette décision stratégique a privé le parti de représentation municipale et législative, compromettant ainsi les chances électorales futures de ses dirigeants. Cette situation illustre selon lui les défaillances managériales qui ont conduit à l'affaiblissement progressif du mouvement politique.

La critique porte également sur la gestion parti politique MRC sous la direction de Kamto. L'expert évoque les tensions internes, et les divisions qui ont émergé au sein du parti. Ces éléments constituent selon lui des indicateurs préoccupants sur la capacité de leadership du candidat.

L'abandon du MRC au profit du MANIDEM révèle selon MoMo une ambition personnelle démesurée qui prime sur la cohérence politique et la loyauté partisane. Cette transition soulève des questions sur la stabilité et la fiabilité du leadership proposé aux électeurs camerounais.

Cette analyse juridique met en lumière les défis procéduraux et politiques auxquels fait face la candidature de Maurice Kamto, soulevant des interrogations légitimes sur sa validité au regard du droit électoral camerounais en vigueur.

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