Déconstruction des accusations contre la candidature de Maurice Kamto
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L'analyse juridique contradictoire des affirmations de Jean de Dieu MoMo révèle plusieurs inexactitudes dans sa critique de la candidature de Maurice Kamto. Cette déconstruction s'impose comme un impératif pour clarifier les véritables dispositions légales régissant le processus électoral camerounais et combattre la désinformation politique.

La première accusation concerne la légalisation signature commissariat. Selon MoMo, cette procédure invaliderait automatiquement la candidature. Cette affirmation s'avère juridiquement erronée. Le décret n°2001/041/PM du 19 février 2001 autorise explicitement toute autorité administrative, judiciaire ou municipale à procéder à la légalisation d'une signature. Aucune disposition légale n'exige que cette formalité soit exclusivement effectuée par un sous-préfet ou un gouverneur. La légalisation au commissariat demeure donc parfaitement conforme à la réglementation en vigueur.

La seconde critique porte sur la double appartenance politique. L'interprétation de MoMo de la loi n°90/056 du 19 décembre 1990 présente des lacunes importantes. L'article 3 alinéa 2 stipule qu'aucune personne ne peut appartenir simultanément à plusieurs partis politiques. Cette disposition interdit l'adhésion multiple mais ne prohibe pas le soutien politique d'un autre parti. Maurice Kamto n'ayant pas adhéré au MANIDEM mais bénéficiant simplement de son investiture, aucune violation légale ne peut être établie.

L'exigence de la démission notariée préalable ne s'applique que dans les cas de changement effectif d'appartenance partisane. L'article 5 alinéa 2 de la loi précitée conditionne cette formalité à un transfert d'adhésion, situation qui ne correspond pas au cas présent. Le soutien politique ne constitue pas un changement d'appartenance et ne nécessite donc aucune démission préalable.

La troisième accusation concerne le boycott des  élections locales 2020 comme facteur d'inéligibilité. Cette argumentation ne résiste pas à l'analyse constitutionnelle. Ni la Constitution camerounaise ni la loi électorale ne conditionnent la candidature présidentielle à la participation obligatoire aux scrutins locaux ou législatifs. Le boycott électoral constitue une stratégie politique légitime et ne peut en aucun cas être invoqué comme cause d'inéligibilité.

La quatrième critique repose sur des considérations de leadership politique subjectives. L'évaluation de la qualité du leadership relève du jugement électoral populaire et non des critères juridiques d'éligibilité. Le Conseil constitutionnel examine exclusivement la conformité légale des dossiers de candidature, sans considération pour les appréciations politiques internes ou externes.

L'analyse révèle que les accusations de Jean de Dieu MoMo reposent sur des interprétations erronées du droit électoral camerounais. Ces approximations juridiques visent à créer une confusion sur la validité de la candidature Kamto. La manipulation de l'opinion publique par des arguments juridiquement infondés constitue une atteinte à la transparence démocratique et à l'information citoyenne.

La déconstruction de ces affirmations s'impose pour préserver la santé psychologique et morale du peuple du changement. Les citoyens camerounais méritent une information juridique rigoureuse, dénuée de manipulation politique. Toute tentative d'exclusion de la candidature Maurice Kamto sur ces bases juridiquement fragiles constituerait une violation des principes démocratiques et du droit électoral.

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