La peine de mort requise contre l’ancien président Joseph Kabila
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En République démocratique du Congo, le procureur général militaire a requis la peine de mort à l’encontre de l’ancien président Joseph Kabila, jugé par contumace pour trahison et crimes de guerre.

Ancien chef de l’État de 2001 à 2019, Kabila est accusé d’avoir soutenu le groupe rebelle M23, responsable de violences dans l’Est du pays, notamment de meurtres, viols, et déplacements forcés de populations.

Au cours de l'audience consacrée aux plaidoiries  le jeudi 21 août dernier, les avocats des parties civiles représentant la République démocratique du Congo ainsi que les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de l'Ituri ont tenté de démontrer que Joseph Kabila aurait usurpé l'identité de Laurent-Désiré Kabila présenté comme son « père adoptif sociologique et non juridique ». D'après eux, l'ancien chef de l'État congolais serait de nationalité rwandaise. Des accusations qualifiées de ridicules et dangereuses pour les membres de la plateforme politique de Kabila.

Derrière ce débat identitaire explosif se cache une stratégie : si Joseph Kabila n'est pas congolais, il ne peut pas être jugé pour trahison, mais bien pour espionnage. Une qualification plus lourde, aux yeux des parties civiles, qui l'accusent d'avoir agi comme le véritable chef de la rébellion du M23.

Des crimes passibles de la peine capitale

Le dossier d'accusation est tentaculaire. Joseph Kabila est poursuivi pour son rôle présumé dans la création de l'Alliance fleuve Congo (AFC), mouvement politico-militaire dont la branche armée, le M23, occupe aujourd'hui de vastes zones du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Le réquisitoire l'accuse d'avoir commandité l'homicide intentionnel de 31 civils, tenté d'en tuer 21 autres, et organisé l'occupation armée de la ville de Goma en janvier 2025. Au Sud-Kivu, il est poursuivi pour viols, tortures et homicides par balles.

Le parquet a également demandé 20 ans de prison pour apologie de crimes de guerre et 15 ans pour conspiration, sans donner de détails précis sur ces accusations.

Après deux ans d’exil volontaire, Kabila est réapparu en avril à Goma, ville tombée récemment aux mains du M23. Sa présence dans une zone contrôlée par les rebelles a renforcé les soupçons sur ses liens avec le mouvement.

Ses partisans dénoncent un procès à motivation politique, lancé peu après la levée de son immunité parlementaire. Pour certains observateurs, la procédure semble davantage relever du règlement de comptes que d’une véritable quête de justice.

Le président actuel, Félix Tshisekedi, a lui-même accusé son prédécesseur de vouloir fomenter une insurrection armée dans l’est du pays.

Aucune date n’a encore été annoncée pour le verdict.

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