Tension à Bafoussam : le Sous-préfet échoue à interdire une réunion du MRC pourtant autorisée
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Ce dimanche 11 mai 2025, une cérémonie d’accueil de nouveaux militants du MRC à Bafoussam a failli être compromise par une intervention controversée de l’autorité administrative locale. Pourtant, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, principal parti d’opposition, avait scrupuleusement respecté toutes les procédures légales nécessaires à la tenue de cette réunion.

Dès les premières heures de la matinée, les préparatifs battaient leur plein au siège régional du MRC : tentes, chaises, ambiance festive. Les militants, venus nombreux, attendaient avec enthousiasme ce moment symbolique. Mais la situation a brusquement changé à l’arrivée inopinée du sous-préfet de l’arrondissement de Bafoussam 1er, qui, sans y être invité, a tenté de suspendre la cérémonie.

Selon André Marie Tassa, responsable régional du MRC, les raisons évoquées par les accompagnateurs du sous-préfet étaient liées à une supposée menace à l’ordre public, en raison d’une autre manifestation pacifique organisée par des membres du mouvement Rastafari à l’occasion de la commémoration du décès de Bob Marley. Une justification jugée peu crédible par plusieurs observateurs.

Malgré la présentation de l’autorisation officielle signée par l’administration elle-même, le sous-préfet a insisté. Dans la confusion, les organisateurs ont été contraints de démonter les installations extérieures. « Le sous-préfet est même revenu pour dire que la cérémonie ne pouvait pas se tenir à l’intérieur non plus », raconte M. Tassa.

Cependant, après des échanges musclés mais sans débordement, le bon sens a prévalu. La cérémonie s’est finalement déroulée à l’intérieur du siège du parti, dans une atmosphère de défi serein. Le MRC a ainsi pu accueillir de nouveaux sympathisants, illustrant sa capacité de résilience politique dans un climat institutionnel tendu.

Pour les membres du MRC, cet incident démontre une fois de plus les obstacles que rencontrent les partis d’opposition dans l’exercice de leurs droits fondamentaux. « Nous avons agi dans le cadre de la loi. Nous n’avons rien à cacher. Notre lutte continue », a conclu André Marie Tassa.

Cette tentative d’intimidation, qui s’est soldée par un échec, pose une fois de plus la question du respect des libertés d’expression et de réunion au Cameroun.

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