Demain, quand la vérité triomphera
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La vérité finit toujours par triompher, et elle finira inéluctablement par triompher au Cameroun. La question qui se posera alors à nous avec une forte pression, sera celle de savoir si nous accepterons de précipiter notre pays dans un cycle de vengeances susceptibles d’allumer de nouvelles incendies de la haine, cette fois éternelle.

Tout dépendra alors de la réponse à la forte interrogation du patriarche, sur le Cameroun que nous voulons pour nos enfants, et par ailleurs si nous nous rangeons à la volonté de construire le pays et non de le détruire.

Chaque jour qui passe, nous apporte son lot de révélations, de renoncements, de proclamations contradictoires et de reculs pour ne pas dire de révisions sur tel ou tel sujet, sur tel ou tel crime, sur tel ou tel défaillances, médisances, trahisons et compromissions. Les placards au Cameroun sont tellement remplis de cadavres, de faux, de complots et de produits sataniques, qu’il est devenu difficile de ne pas avoir peur du voisin, de regarder les gens avec quiétude et confiance, de dormir en paix en se rassurant de se lever le jour suivant avec le sourire.

Certes, tout ce qui se passe et tout ce qui nous arrive ou nous arrivera, n’a rien d’extraordinaire ni d’inhumain, tant le mal parcoure l’histoire de l’espère humaine et souille des consciences, générant des crimes ignobles, la mise à mort d’innocentes personnes et des destructions insoutenables. C’est vrai, notre cas est dorénavant tout simplement lourd, trop lourd. Nous avons assisté aux appels aux meurtres de personnalités dont le seul tort était de figurer dans les cahiers des soupçons de compétence, de pureté ou de probité, d’appartenance à ceci ou à cela, d’effrayer tel ou tel.

En dépit de tout ça, de ce tableau sombre riche en promesses de vengeances le lendemain du jour de la vérité, nous ne précipiterons pas notre pays dans l’abîme des règlements des comptes. Malheur à celui qui militera pour ces dérives haineuses sous le prétexte d’avoir été une victime des années de haine, de vol, de pillage et de sectarisme. L’Afrique du Sud des lendemains de l’apartheid nous enseigne à suffire et témoigne. Non, pas ça, pas la vengeance, pas le recours à de nouveaux drames. Nous ne serons jamais ni Gaza, ni le Rwanda, ni le Soudan, nous sommes, serons et resterons le Cameroun, dans cette diversité qui interdit de transgresser certains tabous et de franchir certaines lignes./.

Yaoundé, le 09 Janvier 2023

SHANDA TONME
Médiateur universel

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