

-
© Le Jour : Solière Champlain Paka
- 23 Apr 2020 14:05:00
- |
- 3030
- |
CAMEROUN :: Le Covid-19 tue les coins chauds de Yaoundé. :: CAMEROON
Il règne un calme plat à Nkolndongo, Essos, Etoa-Meki et bien d’autres quartiers réputés pour leur ambiance nocturne depuis le 18 Mars.
Exit les soirées dansantes ; les soirées durant lesquelles l’alcool se dressait en vedette toute la nuit. Depuis le 18 mars 2020, les bars et les snacks ferment à 18H. Une disposition prise pour éviter toute propagation du coronavirus. Les quartiers Nkolndongo, Essos, Etoa-Meki etc. autrefois pleins de vie, sont désormais mornes. La musique ne résonne plus à tue-tête. C’est désormais un calme plat. La vie semble s’être arrêtée en dépit des mouvements réguliers et le concert de klaxons des véhicules.
David Ayissi dit avoir trouvé le sommeil depuis peu. Avec le volume parfois osé de la musique, il dormait à peine :
« Nkolndongo est un quartier bruyant. Il est parsemé de bars. Il est toujours bonté de monde surtout les week-ends. Les enfants avaient parfois du mal à apprendre à cause de la musique ».
Au quartier Essos, cette mesure a fait la fierté de plusieurs habitants de ce quartier même si la nostalgie de l’ambiance reste vive : « C’était une mesure nécessaire. Le quartier est devenu calme. On dirait qu’on est au moyen âge. Ce virus a réussi à tuer l’ambiance du secteur. Le bonne musique me manque quoi qu’on dise », confie Hervé Blaise Awoundi. Les samedis n’ont plus la même couleur.
Idriss Fru ne traine plus dehors. Depuis l’entrée en vigueur de cette mesure, il ne va plus se « distraire » au snack. Son réfrigérateur est fourni :
« Mon frère avec les morts qu’on enregistre çà et là, je ne fréquente plus les bars. S’il faut boire une, je me sers à la maison même si cela n’a pas le même goût. La bière du snack n’a pas le même goût que celle de la maison. On n’a pas le choix », glisse-t-il tout souriant.
Certains snacks ont dû fermer faute d’avoir des clients en journée. « Ces espaces recrutent la majeure partie de leurs clients la nuit ; à partir de 21H. En journée, les camerounais travaillent.
La nuit, certains se divertissent. Avec le changement de norme, les tenanciers ne s’en sortent plus », analyse Raoul Nlend, Marketiste. Ces quartiers qui faisaient courir la nuit ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes à partir de 19H. Les disciples de Bacchus se contentent de boire en journée à leur guise. Une situation qui a vu de nombreuses serveuses perdre leur travail.
C’est le cas de Gisèle. Elle ne compte plus que sur la reprise effective des activités pour espérer retrouver son travail. Certains « buveurs » ont tout de même réussi à faire quelques économies. En attendant la normalisation des activités, les quartiers reconnus pour leur ambiance, n’ont plus qu’une pâle figure.
Lire aussi dans la rubrique SOCIETE
Les + récents
Télécommunications au Cameroun : un scandale numérique qui coûte cher et appauvrit les citoyens
Tension à Bafoussam : le Sous-préfet échoue à interdire une réunion du MRC pourtant autorisée
Présidentielle 2025 : Le FDC ouvre sa candidature à tout Camerounais porteur de changement
Acero Métal - CAPITAL HUMAIN: Facteur clé du développement industriel
Mobilisation de mineurs à Maroua : les questions éthiques autour d’un meeting politique de soutien
SOCIETE :: les + lus

26 élèves surpris en train de tourner un film osé à Bafoussam
- 30 April 2015
- /
- 1005078

Brenda biya sème la terreur en boîte de nuit à Yaoundé
- 15 July 2015
- /
- 544024

Menacée de mort par sa famille car elle est lesbienne
- 03 March 2016
- /
- 429104

Oyom-Abang : une femme marche nue à Yaoundé VII
- 09 July 2015
- /
- 382845

LE DéBAT




Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 197595

Vidéo de la semaine
évènement
