Port Autonome de Douala : 500 employés de DIT dans la tourmente.
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 Depuis la reprise de la gestion du terminal à conteneurs par le port de Douala, les employés de Douala International Terminal (DIT) sont entrés dans la zone de turbulence. Le feuilleton a connu un nouveau rebondissement. Des réquisitions d’huissier à plus de 400 employés.

Une somation d’huissier au personnel

C’est une zizanie mêlée à une inquiétude qui crée le lit d’une révolte insidieuse. Les employés de DIT sont dans le qui vivre. En cette fin d’année, ce n’est pas la sérénité sur la place portuaire. Désormais, une épée de Damoclès plane, sous forme de menace sanction-licenciement. Le portail des camerounais de Belgique (@camer.be). Les responsables du port autonome de Douala-Bonaberi ont une nouvelle trouvaille. Sous prétexte d’assurer la continuité du service, ils viennent de servir un ordre de réquisition à l’ensemble du personnel qui a couté plus de dix millions au contribuable Camerounais. Par ordre d’huissier, il leur est demandé de continuer à assurer “le service loyalement à partir du 1er janvier 2020  sous peine de sanctions judiciaires”

Les atermoiements du PAD

Cet autre acte vient s’ajouter aux nombreux atermoiements enregistrés au cours de ces derniers mois. Pour ne citer que quelques exemples, au mois d’octobre dernier, le PAD préconisait déjà Le licenciement par DIT de l’ensemble du personnel du terminal et le recrutement de seulement 90 % des personnels employés par le terminal. Bien plus, au début du mois de décembre, sans indiquer si les emplois des agents du terminal seraient préservés, le PAD a pondu un communiqué public portant sur la résolution  de création de la régie RTC. Tout en précisant ceux des employés qui pourraient faire partie du futur personnel à savoir: les personnels employés par le concessionnaire, les personnels affectés ou détachés du PAD, les personnels recrutés aux postes de responsabilité, les personnels recrutés pour des besoins nouveaux.

Le Directeur général du port peu rassurant.

Face à ces atermoiements et soucieux de l’avenir de son personnel, DIT  a pris la mesure de la situation. Aussi, Le 16 décembre dernier, DIT a  mis en place une cellule dite de mobilité d’une durée d’un mois (1er au 31 janvier 2020) chargée de favoriser la réinsertion des employés. Le lendemain, au cours d’une réunion le DG du PAD a corrigé son approche en ne préconisant plus les licenciements. Deux jours plus tard, par un courrier adressé à DIT, il a assuré du maintien des emplois aux conditions de rémunération dont jouissent actuellement les employés.

 Flou sur les conditions de rémunération.

Si elle peut paraître salutaire, cette dernière décision du PAD comporte de nombreuses ambiguïtés, des silences et même des affirmations contradictoires. En insistant sur la non transposition intégrale des contrats de travail actuels, le PAD n’indique pas quelles sont les dispositions qui seront reprises. Cyrus Ngo’o et son staff n’indiquent pas par exemple quelles seront les conditions de rémunérations (primes, heures supplémentaires, majorations particulières pour les shifts de nuit, etc.). Autant d’avantages qui ont été acquis chèrement tout au long des 15 ans de la concession qui s’achève. Le PAD est silencieux sur les mesures de protection sociale (couverture maladie et retraite complémentaire) consenties aux salariés de DIT. Plus grave, la volonté de signer de nouveaux contrats de travail induit obligatoirement une perte d’ancienneté pour le personnel de DIT et par conséquent la perte de majoration qui y est associée pouvant aller chez certains jusqu’à 12 % du salaire net.

Il faut appliquer le code du travail

 Afin d’assurer la continuité du service dans les bonnes conditions, il eut été préférable de mettre en application l’article 42 du code de travail qui organise et structure les transferts des personnels comme cela avait été le cas entre la Snec et la Camwater. Contactés, les responsables du PAD n’ont pas souhaité répondre se contentant de déclarer de manière anonyme que Cyrus Ngo’o compte mener cette bataille jusqu’au bout. Du côté de DIT, on se dit prêt à prendre en compte tous les frais et charges que la société est légalement tenue de supporter au titre du passé. Afin de rassurer son personnel qui vit dans l’inquiétude, la société DIT se dit prête à assurer les salaires du mois de janvier, soit après la concession qui s’achève officiellement le 31 décembre.

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