Risque d’éboulement, Mbankolo, les riverains de ce quartier vivent sous la menace permanente
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Zones à risques: Des populations se sont installées dans des milieux à problèmes et vivent en permanence sous la menace d'une catastrophe

Éboulement de terrain, affaissement des maisons et inondations sont quelques risques auxquels s’exposent les habitants du quartier Nkol-Etam à Mbankolo, dans la ville de Yaoundé.

Lorsqu’on part du Mont Fébé pour le carrefour Mbankolo, il est difficile de ne pas s’inquiéter pour les riverains qui vivent dans le ravin situé au pied du Mont. En effet, cette zone, accidentée, est non seulement en plein marécage, mais est bordée de montagnes, arbres et rochers qui, à tout moment, peuvent dégringoler et se retrouver sur les habitants de la zone. Seulement, ces derniers ne sont en aucun cas gênés par les risques qu’ils courent au quotidien en vivant dans ce ravin. « Je n’ai pas peur de vivre ici. D’ailleurs, où est ce que je vais aller? J’ai bâti toute ma vie ici. Il est vrai que le fait que nous vivons sous une montagne et dans une zone marécageuse fait peur, mais nous sommes habitués », relate Josiane, habitante du coin.

Pourtant, il n’y a pas quelques mois de cela, la construction du tronçon Mont Fébé-Carrefour Mbankolo, a obligé le cours d’eau qui traverse le quartier à changer de trajectoire, ce qui a causé plusieurs dégâts. « Cette rivière a été obligée de forcer un passage ailleurs, ce qui a détruit les maisons de plusieurs de nos voisins.
Ils ont dû quitter le quartier. Cette eau cause des inondations chez moi à chaque pluie, mais qu’est ce que je peux faire? Je n’ai nulle part où aller», ajoute Josiane.

Pour la plupart de habitants de ce quartier, le fait que le terrain y soit « gratuit », est une aubaine. « Ici, nous n’avons pas acheté le terrain, car il appartient à un ministre du pays. Il nous a laissé cette parcelle car elle est inexploitable selon lui.

Alors, nous en avons profité pour nous bâtir un toit », explique Jean, réparateur de parapluies. «C’est vrai que de temps en temps, nous avons la terre qui tombe en petite quantité, mais ça ne nous inquiète pas tant que ça. Si tout le monde fait bien sa fondation, je ne pense pas qu’on pourra assister à un éboulement un jour. Et même si ça arrive, je pense que le gouvernement va me prendre en charge car chaque année, je paye ma taxe foncière, bien que le terrain sur lequel j’ai construit ne soit pas à mon nom», raconte Michelle, commerçante.

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