INONI, OLANGUENA, IYA : L’aloi du Talion
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Ephraïm Inoni, Urbain Olanguena Awono et Iya Mohammed accusent 46 détenus de rébellion en groupe, tentative d’évasion en coaction, vol en coaction et blessures légères.

L’affaire de la mutinerie à la prison centrale de Yaoundé ne cesse de défrayer la chronique. Hier 6 août, sur le babillard du tribunal de première instance de Yaoundé-Centre administratif, une affaire attire l’attention des curieux. Inoni Ephraïm, Urbain Olanguena Awono et Iya Mohammed, tous « prisonniers de luxe », incarcérés dans le pénitencier de Kondengui, traînent en justice 46 autres détenus. Ces derniers étaient initialement embastillés dans le cadre des « Marches blanches » organisées par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun(MRC) ou dans le cadre de la crise anglophone. Les nouvelles accusations qui pèsent d’ores et déjà contre eux, peut-on lire sur le babillard, sont « rébellion en groupe, tentative d’évasion en coaction, destruction, vol en coaction et blessures légères ».

Le 5 août dernier, les premiers mutins de la tentative d’évasion journée du 22 juillet 2019 ont commencé à comparaître devant le juge au tribunal d’Ekounou. Le 22 juillet dernier, des détenus « ambazoniens » ont initié un mouvement d’humeur au sein de prison centrale de Yaoundé. Décidant de protester contre la qualité, et la quantité insuffisante de leur ration alimentation. Ils ont créé un climat de tension au sein de la prison centrale de Kondengui à Yaoundé. Le mouvement d’humeur, qui « avait fait l’objet d’une récupération par des détenus du MRC », s’est rapidement transformé en une insurrection violente. L'info claire et nette. Des dégâts importants avaient alors été signalés. Entre autres, l’incendie de la bibliothèque de la prison, de l’atelier de couture des femmes et du bureau du responsable de la discipline des détenus, le pillage des petits commerces internes du pénitencier et quelques blessés dont trois « prisonniers de luxe ».

L’insurrection du 22 juillet a conduit à l’ouverture d’une enquête. Selon le porte-parole du gouvernement, 184 détenus considérés comme les meneurs ont été interpellés. Outre les faits initiaux qui leur sont reprochés, ils feront par ailleurs face faits à de nouveaux chefs d’accusation qui restent encore inconnus. Les 46 nouvellement accusés, s’ils font partie de 184 mutins précédemment évoqués, font désormais l’objet de trois accusations.

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