Brûlée par sa grand-mère maternelle, pour avoir volé un morceau de poisson, la fillette dont le bras a été amputé se trouve en observation à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrie de Yaoundé.

La photo accompagnant l’article parle d’elle-même. Dans la chambre n°9 du bloc de réanimation de l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrie de Yaoundé, où elle est internée depuis le samedi, 27 juillet, Marie Thérèse Alima esquisse un sourire. Des informations font état d’une amélioration de sa situation. Rendue dans la structure hospitalière, l’équipe de reportage de Mutations n’a pas pu rencontrer la fillette. Julio Dimitri Soh Takambo, l’une des personnes qui s’occupe d’elle, rassure : «La petite se porte mieux. Elle est entrée au bloc. C’est vrai que son bras gauche a été amputé, mais elle est coriace », renseigne-t-il.

Après sa sortie du bloc opération, la fillette est en observation, apprend-on. Des soins lui sont administrés pour faire sécher ses blessures. Marie Thérèse Alima revient de loin. «Un ami est allé à un deuil à Nanga-Eboko. Sur le lieu du deuil, il est surpris de rencontrer une fillette avec de sévères brûlures, accompagnant sa grand-mère. Il s’est renseigné sur les causes des blessures. C’est ainsi qu’on lui fait savoir que la grand-mère l’a brûlé», explique Julio Dimitri Soh Takambo.

Pour la grand-mère de Marie Thérèse Alima, « l’enfant est tombé dans le feu », rapporte Julio Dimitri Soh Takambo. Ce dernier d’ajouter, « la fille étant vaillante, elle a dit à mon ami que c’est sa grand-mère qui l’a brûlée parce qu’elle a mangé son poisson ». C’est ainsi que le commandant de la brigade de gendarmerie de Nanga-Eboko est saisi par ceux qui s’occupent actuellement de la fillette de six ans, la grand-mère est interpellée et placée en garde à vue, rapporte-t-il. Aucune autre information n’a filtré sur le sort de la présumé criminelle.

La fillette, par contre, est conduite à l’hôpital de Nanga-Ebogo. Après quelques soins, elle est transférée à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé. Une collecte de fonds a été lancée sur les réseaux sociaux. « Nous avons payé les premiers soins mon ami et moi. Pendant qu’elle recevait les soins, nous avons parallèlement fait des montages vidéo et avons posté. C’est ainsi que nous avons lancé des appels de détresse et avons partagé un numéro », explique celui qui prend soin de la fillette. Il ne manque pas de remercier les bienfaiteurs pour leur générosité. Camer.be. Marie Thérèse Alima est orpheline de père depuis décembre 2019. Sa génitrice souffrirait des troubles mentaux. Elle était donc prise en charge par sa grand-mère dont elle porte le patronyme.