Maffia dans les affaires foncières à l’Ouest
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La bande à Illiassou Meiwada démasqué au quartier Famla II. Ce groupe piloté par l’ancien chauffeur du procureur de la République près des tribunaux de Bafoussam a organisé la destruction d’une case et délogé manu militari les occupants. Tout ceci à base d’un faux titre foncier fabriqué par qui on ne sait et brandi par Chatué Marie-Chantale et ses complices pour revendiquer une parcelle de terrain déjà couverte par un titre foncier.

Kouamou François et sa petite famille de quatre enfants dont trois mineurs ont subi, le jeudi 25 juillet dernier, les affres d’un groupe de personnes commandées par le greffier Illiassou Meiwada, plus connu comme ancien chauffeur du procureur de la République près des tribunaux de Bafoussam. Au crépuscule de la journée, ce commis du ministère de la justice a ordonné la destruction de la maison en brique de terre qui abritait cette famille. Motif. Ce père de famille est considéré par ses bourreaux comme « un traitre ». Parce qu’il n’a pas coopéré pour la prospérité des manœuvres frauduleuses et dolosives menées par une certaine Chatué Marie-Chantale engagée à vendre cette parcelle(le lot 263) du titre foncier 8543-Mifi incluse dans le domaine privé de l’Etat à Famla II.

Ce bloc de faux papiers

C’est donc après une rude discussion avec M. Fotso, 73 ans, reconnu par les riverains comme responsable de la mise en valeur de ce lopin de terre, que le sieur Illiassou Meiwada a fait venir deux personnes qui ont refusé de se présenter. L’un d’eux a brandi un faux titre foncier qui aurait été signé le 18 juin 2004 au nom de Njilo Pauline qui serait, elle, décédée en novembre 2005. A cela, il présente un certificat de propriété d’un immeuble urbain au bénéfice de Chatué Marie-Chantale. Le document aurait été signé en date du 26 février 2019 par le conservateur foncier de la Mifi. « Ce bloc de papiers est une compilation de faux. Ce document est sans référence au niveau du service départemental des domaines de la Mifi. Ce bloc de papiers irréguliers et frauduleux n’a pas été établi suivant les exigences du décret d’avril 1976 sur la gestion du domaine privé de l’Etat. En plus, il comporte de nombreuses incohérences. Ce lot est de 254m2 suivant les documents disponibles au service départemental des domaines de la Mifi. L’un des deux loubards appelés par sieur Illiassou pour intimider les gens est vendeur de carburant frelaté aux alentours de l’agence de la Société camerounaise des dépôts pétroliers et l’autre est vendeur au lieu-dit « camp oignon » à Bafoussam. Ce sont des gens prêts à tout pour atteindre des objectifs malsains et inavoués.

Mais cette fois-ci, ils ont été démasqués et n’iront pas au bout de leur salle besogne », explique un proche de M. Fotso.

L’opposition des riverains

Selon les riverains rencontrés sur place à Famla II, ce n’est pas la première fois que Chatué Marie-Chantale fait venir des gens sur le site en question dans l’optique de le brader. Reste que chaque fois, elle et « ses clients » ont été confrontés à l’opposition des riverains. Pour faire passer son coup ces jours-ci, elle s’est offerte les services de sieur Illiassou Meiwada, employé au cabinet du procureur de la République près des tribunaux de Bafoussam. Celui-ci se présentant aux uns et aux autres comme le « nouveau acheteur » de ce « terrain titré », a essuyé plusieurs fois la résistance des riverains qui ne veulent signer aucun document brandi par ceux-là qu’ils considèrent comme « une bande de faussaires ». D’ailleurs, en date du 04 juin dernier, rapporte-t-on, dame Chatué Marie-Chantale et sieur Illiassou Meiwada y ont débarqué avec une équipe de topographes pour une opération de bornage « frauduleux » ou de levée topographique du site en question, sans en informer le chef de quartier ni les populations riveraines. Surpris par cette transaction, aucun des voisins n’a signé les documents présentés par cette bande. Informé, M. Fotso a formulé et adressé une lettre de dénonciation en date du 11 juin 2019 au délégué départemental des domaines et des affaires foncières de la Mifi. Jusqu’à ce jour, cette correspondance est restée sans suite. Ce qui semblait donner « des airs de feymen victorieux » à dame Chatué Marie-Chantale ainsi qu’à la bande des faussaires qui coopèrent avec elle. Mais depuis qu’ils ont été démasqués le 25 juillet dernier, ils se sont mués en vandales pour saccager la maison en brique de terre construite sur le site depuis des décennies. Tactique de la terre brûlée ou manœuvre pour effacer les traces du faux ? Seul l’avenir nous le dira. En tout cas, des plaintes et des dénonciations ont déjà été déposées auprès des autorités administratives et judiciaires territorialement compétentes. Affaire à suivre…

Quand Illiassou Meiwada s’emballe dans une spirale de mensonges

« Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.» A défaut d’être juriste, le sieur Illiassou doit être un bon para-juriste puisque en sa qualité d’ancien chauffeur du procureur de la République près des tribunaux de Bafoussam (notamment les procureurs Nantchouang et Arouna Mounoutou), il a conduit sur le terrain plusieurs fois ses patrons pour des litiges fonciers. Loin de tirer des leçons positives et constructives, il a choisi d’exceller dans le trafic d’influence, une infraction bien systématisée dans le code pénal camerounais qu’il doit connaitre. Car, on dit en droit : « Nul n’est censé ignoré la loi ». Ce qui implique que ce commis de l’administration judiciaire devrait savoir qu’un titre foncier n’est valide et valable sur un lot du domaine privé de l’Etat que s’il a été établi suivant les exigences du décret d’avril 1976 sur la gestion du domaine privé de l’Etat. Conséquence, celui qui se prévaut d’un document hors norme est un faussaire et a sa place en prison. Tous comme ses complices. Qu’ils soient homme d’affaires, greffier, chef service départemental des cadastres ou conservateur foncier.

Dans sa posture de juriste ou de para juriste sieur Illiassou Meiwada devrait aussi savoir que les occupants initiaux et ou responsable de la mise en valeur initiale sont des possesseurs de bonne foi. Et, il ne devrait pas orchestrées des manœuvres autant dolosives que corrosives pour les priver de leur droit foncier, ne serait-ce qu’en matière de jouissance.

En tout cas, le temps de l’impunité est révolu dans la République du Cameroun. La puissance des réseaux visibles ou occultes y a également ses limites. D’ailleurs, l’actualité est riche en exemples édifiants sur la fin du règne de l’impunité. Il existe plusieurs cas, où des magistrats ont été révoqués ou radiés par le conseil supérieur de la magistrat parce que loin de servir la cause de l’Etat de droit et de la justice, ils ont voulu se servir. Que dire des hauts fonctionnaires et anciens ministres aujourd’hui embastillés dans le cadre de l’opération Epervier. Sieur Illiassou Meiwada, la loi s’impose à tous. Et vous n’êtes couvert d’aucune immunité.

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