L’ex receveur d’Akono écope de 12 ans de prison
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Il a été reconnu coupable des faits de détournement des fonds publics au préjudice de la Cameroon postal services, et devrait, entre autre, s’acquitter de la somme de 60 millions de francs représentant les dommages et intérêts.

Le verdict est tombé la semaine dernière devant le Tribunal criminel spécial (TCS) dans l’affaire qui oppose la Cameroon postal services (Campost) à Jean Bouba, l’exreceveur des postes d’Akono, petite localité située dans le département de la Mefou et Akono. Il est accusé d’avoir soustrait près de 60 millions de francs dans les caisses de l’Etat et médite son sort à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui depuis un an. Jean Bouba a écopé de 12 ans de prison ferme. Le mis en cause est en outre condamné à payer à la Campost, à titre de dommages et intérêts, la somme de 59,4 millions de francs. À ce montant s’ajoute le paiement des frais générés par la procédure (dépends) fixés à 3,61 millions.

Pour assoir sa conviction, le Tribunal s’est dit convaincu par les arguments présentés par l’accusation et les pièces versées au dossier de procédure. Les juges ont considéré que le comportement de l’ex-agent de la Campost pendant et après la disparition des fonds décriés dans son bureau de poste laisse penser qu’il a planifié son forfait pendant longtemps. Pour le tribunal, il aurait dû déposer une plainte au commissariat d’Akono au lieu d’aller rapporter la scène de son envoutement supposé au sous-préfet de cette localité, puis à sa hiérarchie. Le portail des camerounais de Belgique. De plus, l’hypothèse selon laquelle M. Bouba Jean a été ensorcelé par un usager dans son bureau de poste n’est qu’une phase pour détourner l’attention. Le tribunal a en outre estimé que l’accusé a reconnu à l’enquête préliminaire et à la phase de jugement qu’il détenait plus de 51 millions de francs dans le coffre-fort de son bureau des postes de 1ère catégorie alors que la règlementation le lui interdit. Bien plus, ce dernier a ouvert un compte d’épargne à un client ne disposait pas de toutes les pièces nécessaires.

Pour tous ces motifs, le trio des juges a estimé qu’il y a suffisamment d’éléments pour qu’il soit déclaré coupable des faits mis à sa charge. En rappel, la descente aux enfers de Jean Bouba commence le 14 septembre 2018 lors d’un contrôle inopiné au bureau des postes d’Akono par une équipe de contrôle de la direction centrale de la Campost. L’analyse de la gestion de l’accusé, qui travaillait seul dans son service, a permis de déceler un manquant de 59,5 millions de francs. Il a également été découvert que les montants mentionnés dans les différents registres comptables du poste étaient différents des sommes d’argent contenues dans la caisse. L'info claire et nette. Répondant à la demande d’explications que lui avait servi l’équipe de contrôle, M. Bouba a reconnu le déficit et a expliqué qu’il a reçu la visite de quelqu’un de malveillant, qui a fait disparaître l’argent mystiquement. Jean Bouba a ensuite proposé à son patron de rembourser au trésor public la somme disparue. Il a d’ailleurs réitéré sa demande en guise de dernier mot devant la barre.

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