Le Cameroun n’a plus de sélectionneur national depuis mardi dernier.  Et si on s’en tient aux usages souvent observés, on devrait bientôt assister à un appel à candidatures pour trouver le ou les successeurs de Clarence Seedorf et son adjoint Patrick Kluivert, tout juste limogés par la FECAFOOT.  Cette situation a, en tout cas, remis au goût du jour les maux qui minent la sélection nationale de football depuis des années.  Les mêmes problèmes, souvent décriés, continuent de se poser avec acuité. Avec le départ de Clarence  Seedorf,  peut-on  penser  que tout va désormais  pour  le mieux  dans le meilleur des mondes ? L’encadrement technique n’était clairement qu’un problème, parmi tant d’autres.

Mais il faut bien s’attaquer à la racine du problème qui touche à l’organisation même de notre football.  Il faut le repenser à la base et se donner les moyens de voir arriver en sélection uniquement ceux qui le méritent. Dans ce sens, l’assainissement de l’environnement constitue un préalable pour éloigner de la tanière les personnes souvent nocives. Tout comme la mise sur pied d’un staff technique sur le long terme, avec des objectifs bien précis. 

Il serait aussi temps qu’on démêle l’imbroglio autour de la gestion financière de l’équipe nationale.  Car on le sait, des vautours ont une attirance pour l’argent fou généré par le football au détriment des vrais acteurs.  Quelles parts pour l’Etat et la fédération dans les dépenses engagées pour l’équipe ? Le portail des camerounais de Belgique. Qu’est-ce qui empêche l’application du décret du chef de l’Etat réorganisant les sélections nationales, notamment en ce qui concerne les primes des joueurs ?  Les questions restent nombreuses et il faudra bien y trouver des réponses un jour si le Cameroun veut repartir sur des bases plus saines.  Et déjà, un challenge se profile à l’horizon et pas n’importe lequel, puisque les Lions indomptables doivent recevoir l’Afrique chez eux, en 2021.  A cette occasion, il faudra éviter de faire piètre figure.