C’est le temps que prendront les travaux de construction de l’usine de pied de 30 MW du barrage de Lom Pangar et la ligne haute tension de 90 KV jusqu’à Bertoua.

En l’espace d’un an, des soulèvements populaires contre les délestages dans la région de l’Est se sont généralisés sur l’étendue de la région. Pour manifester leur colère contre les coupures intempestives et prolongées du courant électrique, les populations de plusieurs localités de l’Est ont souvent engagé des manifestations populaires contre ce fléau.

Et le mode opératoire a toujours été le même. Il s’agit de bloquer la voie publique avec des arbres coupés à l’aide de tronçonneuses ou d’ériger des barricades avec des obstacles tels que de vieux véhicules.

Cette protestation contre les délestages a été observée tour à tour dans la ville de Bertoua au mois de juin 2018, en plein Festival national des Arts et de la culture, à Dimako, lors de la rentrée scolaire en septembre de la même année, puis à Diang, Ndélélé, Belabo et plus récemment à Batouri où les populations ont failli couper le pont sur la Kadey, n’eut été l’intervention des forces de l’ordre et des autorités administratives locales.

En fait, la région de l’Est est essentiellement alimentée pour l’instant à partir du thermique, ce qui constitue un véritable handicap au développement économique au regard de l’instabilité et de l’insuffisance de la production énergétique. Mais, sauf glissement de calendrier, ce triste tableau sera oublié dans 20 mois. Ceci grâce au démarrage effectif des travaux de construction de l’usine de pied du barrage hydraulique de Lom Pangar. L’ouvrage dont le coût global des travaux est estimé à environ 72 milliards Fcfa doit fournir l’électricité à plus de 150 localités de la région de l’Est.

Le 27 mars dernier, Théodore Nsangou, directeur général d’Electricity Developement Corporation (EDC), maître d’ouvrage du projet Lom Pangar, a conduit une mission composée d’experts de la Banque mondiale sur le site du projet pour toucher du doigt la réalité du terrain, notamment, l’avancement des travaux de l’usine de pied.

Au cours de la visite, la délégation d’EDC et de la Banque mondiale ont parcouru les différentes parties du chantier pour s’assurer du respect du cahier de charges, de l’ambiance sur le chantier et de la qualité des travaux exécutés par l’entreprise chinoise, CHINA CAMC Engineering Co. Il convient de rappeler que la deuxième composante du barrage de Lom Pangar, notamment la construction d’une usine de production de 30 MW au pied du barrage et d’une ligne haute tension de 90 KV, Lom Pangar-Bertoua, est financée conjointement par la Banque africaine de développement et la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale. Les travaux sont en train de se dérouler concomitamment et seront livrés dans 20 mois selon les prévisions d’EDC, soit au mois de décembre 2020.

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