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- 23 Feb 2019 13:07:00
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Cameroun, Livre Enoh Meyomesse: LES 3 COMPLICES DE LA CRISE ANGLOPHONE : MESSMER, AHIDJO, FONCHA… :: CAMEROON
Division du 4 mars 1916 : les prémisses du mécontentement anglophone.[...] Tout a commencé par la guerre d’invasion du Kamerun par la Grande-Bretagne et la France de 1914 à 1916. Les Schutztruppen, nom de l’armée kamerunaise, en français, Troupes de protection, placées sous l’autorité directe du gouverneur, et composées de 3.000 soldats kamerunais, ont défendu héroïquement notre territoire deux années durant, et n’ont été vaincues que faute de ravitaillement en armes.
Cette guerre qui a considérablement dévasté le territoire, a été extrêmement mal vécue par la population, à cause des innombrables tueries qu’elle a occasionnées, des dévastations des champs et des destructions de villages. L’arrivée des nouveaux occupants franco-britanniques, a
été ainsi l’objet d’un total rejet par les Kamerunais, à l’exception toutefois de ceux des régions qui venaient d’être en conflit direct avec l’administration coloniale allemande. Tel était le cas de Douala, à cause des expropriations auxquelles s’étaient lancées les Allemands quelque temps auparavant, et d’Ebolowa, où Samba Martin Paul menait une grande mobilisation politique antiallemande.
Ce rejet s’est encore aggravé par une série de décisions qu’avaient prises les nouveaux occupants du pays, après notre défaite militaire. Au nombre de celles-ci :
1/- l’interdiction de la langue allemande sur tout le territoire ;
2/- le bannissement du nom Kamerun par l’administration d’occupation française ; celle-ci s’était mise à la recherche d’une nouvelle appellation, et n’avait plus désigné notre pays que sous le terme « Territoires Occupés de l’Ancien Cameroun » ; il aura fallu attendre la signature du Pacte de la Société des Nations pour que le gouvernement français, à contrecœur, abandonne son funeste projet ;
3/- la division en deux zones d’occupation de notre pays, la « zone anglaise » à l’ouest, et la « zone française » à l’est ;
4/- le bannissement de l’orthographe originelle du nom de notre pays, sa transformation en « Cameroun », en zone d’occupation française, et « Cameroon », dans celle britannique.
Naturellement, la plus grave de ces décisions a été la division du pays en deux.
Les Kamerunais l’ont, à l’époque, rejetée en bloc. Et, tel est le point de départ du projet de réunification du Kamerun, à savoir la reconstitution de notre patrie, qui ne se concrétisera que partiellement le 1er octobre 1961, soit 45 ans plus tard.
Cette division s’étant opérée le mercredi 4 mars 1916, on peut valablement considérer cette date comme celle de la naissance de la question « anglophone » au Cameroun. Ensuite, la décision d’interdiction de la langue allemande, et celle de l’introduction des deux nouvelles langues officielles sur le territoire, le français et l’anglais, en sont les ingrédients fondamentaux, la différence linguistique ayant survécu à la réunification.
Pis encore, elle est devenue un facteur d’identification, et finalement, d’opposition.
Toutefois, en 1916, la différence linguistique et la séparation territoriale, ne constituaient encore que de simples prémisses qui pouvaient se transformer en antagonisme ou pas, selon l’intelligence politique dont allaient faire preuve les Camerounais.
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Introduction
Chapitre 1-Division du 4 mars 1916 : les prémisses du problème anglophone
Chapitre 2-Les manifestations du rejet des décisions de 1916
Chapitre 3-La concrétisation du rejet des décisions de 1916
Chapitre 4-Le dévoiement du rejet des décisions de 1916
Chapitre 5-Endeley contre Foncha : le referendum du 11 février 1961
Chapitre 6-La rencontre de la roublardise de Foumban
II
Chapter 1 - The birth of the Anglophone problem: March 4, 1916
Chapter 2 -The manifestations of rejection of 1916 decision
Chapter 3 -The realization of the rejection of 1916 decision
Chapter 4 - Denaturation of the rejection of the 1916 decision
Chapter 5 - Endeley against Foncha : the referendum of February 11, 1916
Chapter 6 - The meeting of the craftiness of Foumban or the “Constitutional Conference” of 1961
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