Décentralisation : Alioune Badiane (Onu –Habitat) provoque le délire chez les maires camerounais
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Décentralisation : Alioune Badiane (Onu –Habitat) provoque le délire chez les maires camerounais :: CAMEROON

Cameroun- En dévoilant l’important pourcentage de ressources financières affectées aux collectivités territoriales décentralisées (Ctd) dans plusieurs pays d’Afrique, le directeur pays d’Onu – Habitat a conforté les élus locaux camerounais dans leurs virulentes critiques contre la lenteur de la mise en œuvre effective de la décentralisation. C’était hier mercredi 06 février 2019, à Yaoundé, à l’ouverture des 1ères Assises générales de la commune.

Initiative du ministère de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel), les 1ères Assises générales de la commune se sont ouvertes hier mercredi au palais des congrès de Yaoundé. C’était sous le présidium du Premier ministre, Joseph Dion Ngute.

Dans son allocution de circonstance, le Sénégalais Alioune Badiane de Onu – Habitat, a aiguisé les envies des maires camerounais, en révélant les pourcentages de ressources financières qu’affectent certains Etats africains aux communes et régions. Selon l’orateur, le Kenya alloue 15% de son budget aux Ctd. « Le gouvernement kenyan est même allé à 20% en 2017 et 2018. Pour le Sénégal, c’est 7% de ressources financières qui sont allouées aux communes », a révélé le haut cadre de Onu – Habitat.

Devant des maires et délégués du gouvernement ahuris, Alioune Badiane poursuit que l’Afrique du Sud accorde 43% de ses ressources financières à ses neuf provinces, et 9% aux 257 municipalités. Ce qui fait un pourcentage cumulé de 52%, plus de la moitié de son budget. Pour le directeur Cameroun de Onu – Habitat, « c’est la décentralisation financière qui traine le pas ». Une tribune qui conforte les maires camerounais dans leurs critiques acerbes contre le gouvernement sur le transfert effectif des ressources financières aux Ctd.

Pour le Minddevel Georges Obam Elanga, plusieurs écueils ont plombé le processus de décentralisation. Il s’agit entre autres, du faible cadre juridique et institutionnel ; le déficit de personnels communaux qualifiés ; la faible participation des citoyens à la gestion et au contrôle des mairies ; la non conduite optimale des projets de développement local ; l’absence de transparence dans la gouvernance ; la lenteur dans le virement des centimes additionnels communaux ; le faible recouvrement des taxes qui ne permet pas aux communes d’avoir l’autonomie financière.

Les 1ères Assises générales de la commune prennent fin ce jeudi 07 février 2019 à Yaoundé. Et l’on en espère la suppression pure et simple des communautés urbaines, et donc des délégués du gouvernement, une autre entrave à la décentralisation et à la démocratie locale.

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