Cameroun, CRISE ANGLOPHONE: Impact du conflit sur le secteur de la santé
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Cameroun, CRISE ANGLOPHONE: Impact du conflit sur le secteur de la santé :: CAMEROON

Région du sud-ouest: Dans cette Région, la crise a évolué. Selon les précisions de la délégation régionale de la Santé publique pour le Sud-Ouest, le mois de novembre 2017 a été témoin d’intenses combats à Mamfé, Akwaya et Eyumojock, avec un déplacement massif de populations.

En avril 2018, selon la même structure, il y a eu des combats intenses dans 12 hôpitaux de district (HD), des affrontements à risques modéré dans 2 autres, et ceux à faibles risques dans 4 HD.

La situation en juillet 2018 s'est aggravée dans 3 HD. Au mois de septembre 2018, seul l’HD de Limbe considérait que le risque était faible. Au moment de la présentation de ce document en novembre 2018, environ 40% des HD et des HF n’étaient pas fonctionnels.

Le conflit dans la Région du Sud-Ouest a également eu un impact sur les résultats de la prestation de services. Les données analysées ont été obtenues à partir des de plusieurs études.

Les résultats de janvier à septembre 2018 ont été comparés à ceux de la même période en 2017. En règle générale, tous les résultats ont chuté en 2018 par rapport à 2017. En 2018, la quantité de résultats a progressivement diminué de janvier à septembre.

Toujours selon le Minsanté, de nombreuses attaques contre le personnel ont été perpétrées. Mais elles n’ont pas été signalées par crainte de représailles de la part des attaquants. Le Minsanté révèle plusieurs cas de harcèlement, 2 enlèvements, notamment 4 personnes toujours absentes à ce jour, et 1 immolation.

Plusieurs installations ont été détruites à Ekondo, Kumba, et Mbonge. La région a également été sujet aux pillages dans de nombreux foyers.

Tout comme la saisie de vélos, de véhicules de service et d'ambulances. Cela a conduit à la fermeture temporaire de certains centres de santé et de la migration de plusieurs personnels.

Toutes les constructions dans les zones à haut risque ont été suspendues. Le Minsanté doit faire face à plusieurs défis à présent. Particulièrement les déplacements massifs de la population dans les buissons et hors de la région, affectant ainsi l'utilisation des services de santé ; la fermeture de certaines installations en raison d'attaques visant le personnel de santé et les infrastructures ; la difficulté à transporter les vaccins, médicaments et autres produits hors de la division de Fako.

Le vol ou la destruction de vélos et de véhicules aux abords des villes fantômes limite les déplacements. Il était également difficile, voire impossible d'obtenir des rapports hebdomadaires et mensuels des installations toujours en activité dans les zones à haut risque. Les personnels de santé ont remarqué une certaine sensibilité des communautés déplacées aux épidémies et autres problèmes de santé en raison de la faible couverture vaccinale et du faible respect des traitements médicaux prescrits.

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