Cameroun :  Ultime hommage: Sévère Kamen repose désormais à Bangangté
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La terre de Banenga II à Bangangté s’est refermée le samedi 15 décembre 2018 sur le défunt correspondant du journal Le Messager dans la ville de Kribi.

Le petit David a huit ans. Ce samedi 15 décembre 2018, il semble ne pas comprendre toute la dimension du drame qui se joue autour de lui. Il est appelé à se tenir devant pour conduire la procession qui ponctue l’enterrement de son défunt père, Sévère Kamen, journaliste, correspondant du journal Le Messager à Kribi.

Tout naïvement, le petit David danse dans les rangs, avec un rythme plus vivace que les grandes personnes réunies là, à Banenga II à Bangangté, pour dire adieu au journaliste décédé il y a quelques jours à Douala.

A la cadence des sons de tambours et d’un chant de requiem en langue Bangangté, les uns et les autres se lamentent et disent aurevoir à Sévère Kamen, mis sous terre au moment où il était 10 heures 30 minutes.

Juste avant, des témoignages des proches parents du défunt. Ils ont salué ses qualités. En affirmant pour la plupart qu’il est mort parce qu’ «il disait la vérité à travers ses articles.» Une manière de reconnaitre que correspondant de presse né le 06 mai 1980 à Douala, était un journaliste intrépide. Ce que confirme d’ailleurs le Dr Alexandre T. Djimeli, enseignant à l’université de Dschang et ancien rédacteur en chef du journal Le Messager. « Je prie pour que cet ancien confrère et collaborateur mien au Messager. Repose en paix. Je me souviens bien de ses correspondances à Kribi et à Bertoua après mon départ du Messager. Je me souviens de sa témérité, lui qui tenu tête aux magistrats et élus du peuple dans la cité balnéaire. En ne cédant pas à certaines intimidations d'une autre époque. Je me souviens de son humour lorsqu'il fut rappelé au siège pour un stage de perfectionnement. Dieu, pitié ! Reçois-le dans ta demeure », souligne l’ancien Rec de Le Messager.

Le vendredi 14 décembre 2018, notre confrère a eu droit à des hommages au domicile de son père M. Kouetchou à Douala, juste après que son corps soit levé dans un hôpital de la place. A la suite d’une maladie l’ayant terrassé durant des semaines, Sévère Kamen Kouethou a rendu l’âme il y a quelques jours.

Une disparition ayant aussi semé une onde de choc dans la famille de la presse et surtout dans la ville de Kribi. Un lieu où des échanges épistolaires entre Sévère Kamen et certains barons de la ville à l’instar du sénateur Mbah Mbah faisaient partie des sujets d’actualité. Surtout à cause du courage et de la témérité du journaliste correspondant. Une façon pour lui de percevoir et de pratiquer le journalisme comme « un métier de guerriers».

Des signes qui traduisent que son départ laissera un grand vide dans les milieux de la presse de la cité balnéaire.

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