

-
© Cameroon Tribune : Aïcha NSANGOU N.
- 07 Nov 2018 08:32:00
- |
- 3276
- |
CAMEROUN :: E-cotisations : On dématérialise les tontines :: CAMEROON
Désormais, plus besoin de se réunir. Les contributions se font via le service mobile money des opérateurs de téléphonie mobile ou par virement bancaire.
Pas qu’elle ne soit pas sociable mais Fatou Pemboura préfère nettement l’option des cotisations via WhatsApp. Le procédé est assez simple, un groupe WhatsApp est créé, les personnes souhaitant adhérer sont ajoutées et le jour de la cotisation, chacun envoie ses frais dans le compte mobile money du bénéficiaire. « Je n’ai pas le temps pour les cotisations qui nécessitent ma présence. Mon emploi de temps est assez surchargé. Le portail de la diaspora camerounaise de Belgique. Aussi, cette méthode limite les liens de familiarité qui peuvent parfois virer au mépris entre adhérents », explique l’étudiante en médecine. Pour elle, c’est une façon d’épargner. C’est la raison pour laquelle elle est adhérente dans plusieurs tontines de ce type.
Ils sont de plus en plus nombreux à avoir recours à cette technique. C’est le cas de David Beyala. Pour lui, pas question de sacrifier son seul jour de libre dans la semaine (dimanche) pour assister à une tontine. Il préfère donc adhérer aux tontines où les regroupements physiques ne sont pas obligatoires. « Je suis dans trois cotisations qui se déroulent à des jours différents. Même étant au bureau, je fais les envois dans les comptes des bénéficiaires et je signale au gestionnaire par sms», indique-t-il. Un ensemble de règles sont établies pour faciliter le fonctionnement de ces cotisations d’un autre genre.
« Chez nous, on a une charte. Il y a une heure limite d’envoi d’argent, des pénalités pour ceux qui cotisent en retard selon qu’ils ont déjà bénéficié ou non. Si on a un problème pour cotiser, c’est avec l’administrateur qu’on gère », témoigne un fidèle de cette pratique. Les virements bancaires sont également de plus en plus sollicités, surtout pour des cotisations nécessitant de gros montants. Et les avantages sont davantage motivants pour les adhérents. Déjà ce procédé limite la circulation de grosses sommes d’argent mais aussi le volet sécuritaire est assuré. Etant donné que l’argent est directement déposé dans le compte du bénéficiaire. Les adhérents ne craignent donc plus les braquages pendant les réunions.
Cependant, le risque n’est pas zéro. Raissa E. en sait quelque chose. Malgré toutes les garanties dont elle s’était entourée, elle a connu de nombreuses de difficultés. « Vous avez des gens qui ne cotisent pas à temps. D’autres envoient leurs contributions par tranche, etc.. Après la première expérience, j’ai arrêté ».
La seule chose qui reste est de faire confiance. Avec le nombre limité de transactions quotidiennes fixé par les opérateurs offrant les services mobile money, les cotisations commencent généralement deux jours avant le jour indiqué. Question de permettre à tout le monde de s’acquitter de son engagement .
Pour plus d'informations sur l'actualité, abonnez vous sur : notre chaîne WhatsApp
Lire aussi dans la rubrique ECONOMIE
Les + récents
Sortir du franc CFA : la solution panafricaniste de Jean-René Ndouma pour la CEMAC
Incident des drones en Europe : la version de l'OTAN divise la communauté internationale
Douala : un camion du BIR tue un piéton à Bonaberi dans un accident tragique
Maurice Kamto : l'exclu devenu centre de gravité de l'opposition camerounaise
Présidentielle 2025 : Issa Tchiroma Bakary appelle Paul Biya à un débat devant le peuple
ECONOMIE :: les + lus


CICAM, SOSUCAM et CIMENCAM : Comment le sort d’Ahidjo a été scellé
- 26 December 2015
- /
- 125137

La fortune de Paul Biya fait débat
- 24 July 2016
- /
- 120868


LE DéBAT




Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 207463

Vidéo de la semaine
évènement
