Cameroun: Louis Paul Motaze lance l’appel public à l’épargne à Douala.
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Cameroun: Louis Paul Motaze lance l’appel public à l’épargne à Douala. :: CAMEROON

Le ministre des Finances, a lancé ce vendredi 26 octobre 2018, dans la ville de Douala, le 5ème appel public à l’épargne, pour la réalisation des projets de développement

Après Yaoundé le 25 octobre, la deuxième étape du lancement officiel de l’emprunt obligataire pour le compte de l’année 2018 s’est poursuivie à Douala, vendredi 26 octobre 2018. Ce 5ème appel public à l’épargne est dénommé Ecmr 5,6% net 2018-2023. 150milliards Fcfa sont attendus par le gouvernement camerounais. Le taux d’intérêt est de 5,6% net par an. Face aux investisseurs, chefs d’entreprises, au vice gouverneur de la Beac, au Président de la commission des marchés financiers tous réunis dans la salle de conférence du Gicam, le ministre des Finances Louis Paul Motaze a expliqué le bien fondé de l’emprunt. «Cette opération a été prévue dès l’adoption de la Loi de Finances. Vu la masse des charges de l’Etat, il peut arriver qu’il y ait un déficit et il faut le couvrir d’une manière ou d’une autre. Dans notre logique, nous n’avons pas voulu arrêter nos projets de développements. Et comme nous ne voulons pas toujours courir après le financement extérieur, nous avons lancé cet appel à l’épargne national», précise le patron des Finances.

Cet emprunt est ouvert aux investisseurs, banques, particuliers… Les souscriptions se font chez les prestataires de services agréés, notamment Afriland First Bank, Société Générale, Ecobank constitués en consortium. La période de souscription court du 29 octobre au 9novembre 2018. Cette date peut varier si les souscriptions se font de façon très rapide et dépassent le montant escompté. Le consortium de banques pourra alors solliciter auprès du ministre l’arrêt de l’appel.

La souscription minimale est de 30 obligations, soit 300.000Fcfa à raison de 10.000 Fcfa le titre. La durée de l’emprunt est de cinq ans et les intérêts sont reversés à partir de la première année. Pour lever toute équivoque chez les investisseurs, des garanties ont été faites. «L’Etat du Cameroun a un excellent historique de paiement sur ses émissions diverses et variées, énumère le Dg Alexandre Beziaud. Et de poursuivre, deuxièmement, pour renforcer cela, la Beac vient pour faire toute la gestion administrative de l’emprunt et notamment la mise en place d’un compte séquestre. La Beac pourra directement prélever sur le compte du trésor de l’Etat camerounais pour alimenter ce compte séquestre tous les mois. Et une fois par an, utiliser ce compte séquestre pour rembourser les investisseurs. Donc la Beac est à la manœuvre. Le gouvernement ne pourra pas, si ça lui prenait l’idée, ne pas payer. Ce n’est pas lui qui gère.»

Depuis le lancement de l’emprunt obligataire en 2010, le Cameroun a reçu un total de 595milliars Fcfa. Un montant qui, précise le ministre Motaze, a permis la réalisation de diverses infrastructures. On cite la construction des barrages comme celui de Memve’ele ; l’alimentation en eau des villes donc Yaoundé ; la construction des routes donc la pénétrante Est de Douala, la route Ayos-Bonis, Maroua-Kousseri ;

l’extension de la fibre optique en ce qui concerne les télécommunications ; l’amélioration de l’offre énergétique ; la construction des infrastructures sportives comme le stade de Limbé entièrement livré, la liste est loin d’être exhaustive.

Les fonds collectés pour cette nouvelle opération permettront de financer des projets inscrits dans la Loi de Finances 2018. Les dix régions du pays sont concernées. Il s’agit notamment du bitumage du réseau structurant Batchenga –Ntui-Yoko-Lena-Tibati ; l’autoroute Yaoundé-Nsimalen, la construction du complexe sportif d’Olembe et des voix d’accès ; le projet Lom Pangar ; la rénovation de la route Maroua-Mora ; appui à la rénovation des équipements et appareils de production des entreprises comme la Semry ; la construction du Complexe sportif de Japoma et de ses voies d’accès ; les travaux de construction d’une deuxième voie d’accès à Bamenda Town, la réhabilitation de la route Babadjou-Bamenda…

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