Insécurité : Des présumés sécessionnistes à Kribi
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Une rafle a été effectuée dans la nuit de samedi à dimanche dernier dans toutes les boites de nuit et snack-bars de la ville. Près de mille personnes embarquées. La psychose d’une cache d’armes et de présumés sécessionnistes plane sur la ville de kribi qui est un point névralgique de l’émergence du Cameroun.

Les forces de l’ordre et de défense de la cité balnéaire de Kribi sont sur le qui-vive. Selon une source sécuritaire généralement bien renseignée, la menace d’une attaque pèserait sur le chef-lieu du département de l’Océan. L’information claire et nette. Selon cette source, les services de renseignements de la ville et même de Yaoundé auraient reçu l’information selon laquelle des personnes non encore identifiées et présentées comme des membres de la république virtuelle d’Ambazonie seraient entrées dans la ville avec un important stock d’armes de guerre et de munitions. Ces personnes s’apprêteraient ainsi à semer le chaos et la désolation au sein de la population, et à frapper certains points névralgiques de la ville.

C’est donc pour traquer ces présumés fauteurs de trouble qu’une battue a été organisée dans la nuit de samedi à dimanche dernier par les forces du maintien de l’ordre de la ville, conduites par le commissaire central, le commissaire principal de police Raymond Maan. L’opération a commencé aux environs de deux heures du matin avec des centaines de policiers et de gendarmes qui ont pris en étau toutes les boites de nuit et les snack-bars de la ville, sans exception. Dans la nasse des bidasses, près de mille personnes, des noceurs et noceuses pour la plupart, qui ont été conduits au commissariat central de Kribi. Plusieurs ont été relâchés après identification, tandis que d’autres sont encore gardés à vue. Il s’agit de ceux qui n’ont pas pu présenter une pièce d’identité, ou d’individus suspects ne possédant pas de documents ou ne justifiant pas d’un repère.

« Aucune menace terroriste ne plane sur la ville. Vous aimez dramatiser. Dans le cadre du maintien de l’ordre et de la sécurité, les forces de l’ordre peuvent de temps en temps procéder à des fouilles au corps, à des rafles et même à des fouilles dans des domiciles. Il n’y a pas péril en la demeure. Mais nous devons rester quand même vigilants, car Kribi est une ville hautement sensible qui peut devenir la cible de certains individus mal intentionnés. Camer.be. Mais il n’y a pas d’armes ni de sécessionnistes à Kribi », nous confie une autorité administrative. Des propos qui ne convainquent pas, quand on sait que Kribi est une ville touristique qui accueille des centaines de touristes par jour, et qui fait qu’elle soit exempte de rafles et autres casse-têtes dans le but de ne pas décourager les visiteurs. Or la rafle de samedi n’a pas fait d’exception.

La psychose est d’autant plus grande que le chef de l’Etat Biya est annoncé à Kribi dans les prochains jours, pour dit-on, venir y lancer sa campagne électorale avec l’inauguration du Port autonome de Kribi. Pour certains, cette opération de rafle serait donc pour donner un plus de sécurité au chef de l’Etat comme c’est le cas chaque fois qu’il va se rendre officiellement dans une ville. Mais dans la ville, les personnes informées de la situation marchent la peur au ventre, craignant qu’un jour, des ennemis de la république ne s’en prennent à Kribi et ses habitants ; Kribi qui est une ville touristique et un important pool de développement pour des années à venir.

Les autorités administratives, avec le préfet Antoine Bisaga en tête rassurent les populations. Des mesures ont été prises pour renforcer les contrôles routiers et le contrôle des biens et des personnes. Gendarmes, militaires, policiers et différents services de renseignement sont mobilisés. Selon notre source, dans des prochains jours, certains domiciles bien identifiés seront passés au peigne fin par les forces de l’ordre dans le cadre de la recherche de la supposée cache d’armes qui serait à Kribi. En attendant, chaque citoyen est appelé à dénoncer tout individu, toute activité et tout comportement suspects auprès des autorités administratives et des forces de l’ordre.

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