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© Camer.be : Paul Moutila
- 11 Jun 2025 12:36:45
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Présidentielle 2025 : les députés dénoncent la mafia autour des cartes d’identité au Cameroun :: CAMEROON
À moins de quatre mois de la présidentielle camerounaise, les inquiétudes montent autour du processus de délivrance des cartes nationales d’identité. Le système censé moderniser et fluidifier la production des titres d’identité est aujourd’hui sévèrement critiqué, non seulement par les citoyens, mais désormais aussi par les représentants de la nation.
Le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yéguié Djibril, a lancé une alerte forte lors de la session parlementaire du 10 juin 2025. Il dénonce de sérieux dysfonctionnements dans plusieurs localités, notamment dans sa propre circonscription du Mayo-Sava. Malgré les multiples relances, les équipements et moyens promis par les autorités compétentes, y compris Elecam, n’ont toujours pas été déployés. Cette inertie soulève des interrogations graves quant à la capacité du système à garantir le droit d’identification à chaque citoyen, en particulier en période électorale.
Le ton est tout aussi ferme chez d’autres élus. L’honorable Koupit Adamou, membre de l’Union Démocratique du Cameroun, s’est insurgé contre ce qu’il qualifie de dérives : délais rallongés, points d’enrôlement fermés, multiplication des déplacements vers les chefs-lieux, et explosion des coûts. Le prix annoncé de 10 000 FCFA pour l’obtention d’une carte est, selon lui, largement dépassé, certains citoyens déboursant jusqu’à trois fois plus selon leur lieu de résidence.
Ce chaos administratif sape les fondements d’un processus électoral transparent et équitable. Les promesses d’efficacité faites lors du lancement du nouveau dispositif, notamment les 48 heures évoquées par le délégué général à la sûreté nationale Martin Mbarga Nguele, semblent bien loin de la réalité vécue sur le terrain. Des zones entières restent privées d’accès à l’identification, menaçant de facto la participation électorale de milliers de Camerounais.
Le contrat de production des nouvelles cartes avait été attribué à un consortium germano-portugais, Incm-Augentic, dont le choix avait suscité d’intenses polémiques. Malgré les critiques, le projet a été validé avec le soutien notoire du Secrétariat Général de la Présidence. Une décision qui continue de nourrir le doute, au vu de la lenteur et du manque de transparence constatés depuis la mise en œuvre.
Dans un pays où l’identification est une condition sine qua non de la citoyenneté active, ces ratés ne peuvent être ignorés. À quelques mois d’une élection capitale, la confiance dans le système d’état civil est en jeu. Face aux suspicions de corruption, de mafia administrative, et d’exclusion indirecte, les autorités sont désormais placées devant leurs responsabilités : rétablir la transparence, garantir l’équité, et respecter le droit fondamental de chaque Camerounais à exister légalement.
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