Barrage de Songloulou : La turbine principale à l’arrêt
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D’après nos sources, avant son départ pour Genève Le chef de l’Etat S.E Paul Biya a instruit au Premier Ministre Philémon Yang de trouver une solution rapide à cette anomalie sans que la population se subisse les affres des délestages. La turbine complètement foutue fournissait 45 MW d’énergie.

Mardi 14 Août 2018, à la primature s’est déroulé une réunion de crise qui sanctionnera la désignation d’une équipe gouvernementale pour une descente urgente sur le site afin de s’enquérir de la situation sur le terrain. Cette réunion présidée par Philémon Yang en personne réunissait plusieurs responsables en haut lieu de la primature. D’après plusieurs sources, c’est le Président Paul Biya qui aurait instruit à Yang Philemon le règlement immédiat de la situation sans préjudices à la population compte tenu de l’environnement post élection qui prévaut. D’après notre source « Vue la situation actuelle de l’arrêt de la turbine du barrage de Song loulou, le président de la République a donné un certain nombre d’instructions avant son voyage. La première mesure prise a été la suspension de la fourniture d’énergie à la société Alucam à hauteur de 45Méga Watt (MW). L’équivalent de la perte enregistrée par l’arrêt de la turbine. »

Au sortir de cette réunion de crise, plusieurs résolutions ont été prises. En premier lieu la construction urgente d’une centrale thermique dans les 4 prochains mois devant fournir à elle seule 150 MW d’énergie ; bien au-delà de la capacité de la turbine ainsi à l’arrêt. Le coût des travaux a été estimé à 65 milliards de FCFA. Or, suite à l’évaluation présentée lors de cette réunion, le remplacement de l’équivalence de la turbine à l’arrêt du barrage de Songloulou construit en 1981 est aujourd’hui évalué à 44 milliards de FCFA avec des délais rallongés d’acquisition du matériel, de l’évaluation, de l’installation et du fonctionnement. D’après les éclairages obtenus auprès de cette source, en ce moment au Cameroun, le déficit énergétique avant cette rupture était de 240MW. Avec cet arrêt qui ajoute 45MW de perte, le déficit sera désormais de 285MW. La construction de la centrale thermique viendra donc simplement diminuer un déficit déjà assez criard.

Mesures palliatives

Toujours d’après nos sources, la disponibilité de certaines centrales a été évoquée. Gérés par KPDC et DPDC,ces centrales thermiques ne peuvent pas régler le déficit. Pour le cas de ENEO, l’une de ses centrales thermiques de BIPAGA à Kribi fonctionne en ce moment avec seulement 3groupes électrogènes sur les 7 disponibles. Un disfonctionnement imputé en partie à l’ancien Directeur général de AES Sonel devenu Sénateur Jean David BILE. Ce dernier d’après nos sources avait du temps de sa gestion acquis du matériel de mauvaise qualité qui cause à ce jour un cout important en termes de maintenance. Idem pour les autres centrales thermiques existantes qui n’arrivent pas jusqu’ici à pallier au déficit énergétique du Cameroun.

Toujours dans la recherche de solution, le Premier Ministre aurait demandé dans le cadre de l’élection présidentielle avenir, de maximiser l’utilisation des groupes électrogènes dans certains bureaux de vote pour les dépouillements compte tenu du fait de la non disponibilité dans beaucoup de localité de l’électricité. Le barrage hydroélectrique de Songloulou implanté sur la Sanaga dans la commune de Massock-Songloulou à environ 55 Km du Nord-Ouest et à l’amont d’Edea est aujourd’hui victime de la vieillesse.

Les fissures apparaissant sur l’infrastructure font déduire à une probable rupture de l’ouvrage qui pourrait incessamment survenir. Jadis, cette alerte avait été évoquée pour le barrage de Lagdo et des mesures qui s’en ont suivis avaient permis de régler en partie le problème.

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