Angola: inculpé de fraude, le fils de l'ex-président promet de "collaborer" avec la justice
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Angola: Inculpé De Fraude, Le Fils De L'Ex-Président Promet De "Collaborer" Avec La Justice

Le fils de l'ancien président angolais, Jose Filomeno dos Santos, a promis mardi de "collaborer" avec la justice, qui le poursuit pour détournement de fonds dans le cadre de ses anciennes fonctions de patron du fonds souverain du pays.

"Je vais continuer à collaborer avec le bureau du procureur général en vue d'une résolution satisfaisante de cette affaire , a déclaré M. dos Santos dans un communiqué, sans faire aucun commentaire sur le fond du dossier.

La justice angolaise a annoncé lundi que Zenu, ainsi qu'il est surnommé, avait été inculpé de "fraude, détournement de fonds, trafic d'influence, blanchiment d'argent et association criminelle".

Il est soupçonné d'avoir ordonné en septembre un virement jugé suspect de 500 millions de dollars depuis le compte du fonds souverain à la banque centrale vers une succursale londonienne de la banque Credit Suisse. L'argent a depuis été rapatrié en Angola.

Jose Filomeno dos Santos avait été nommé en 2013 par son père, le président Jose Eduardo dos Santos, à la tête d'un fonds souverain créé un an plus tôt et doté d'un capital initial de 5 milliards de dollars puisés dans la manne pétrolière du pays.

Il a été limogé de son poste en janvier dernier par le nouveau président de l'Angola, Joao Lourenço.

Dans son communiqué, Zenu a précisé qu'il avait remis mardi son passeport à la justice, qui lui a interdit de quitter le pays.

Il s'est étonné de ces mesures, affirmant avoir "volontairement contacté le bureau du procureur général" sur le dossier fin février et ne pas avoir été informé d'un quelconque contrôle judiciaire après son inculpation, le 6 mars.

Jose Eduardo dos Santos a dirigé l'Angola pendant trente-huit ans, un règne sans partage pendant lequel il a mis l'économie du pays en coupe réglée au profit d'une poignée de proches.

Son successeur, Joao Lourenço, issu du même Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), lui a succédé en septembre et a congédié, au nom de la lutte contre la corruption, de nombreux barons de l'ancien régime

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